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Quels changements sont actés dans les selfs des collèges de l'Allier pour les collégiens, mais aussi les écoliers ?

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Deux sujets distincts autour des cantines ou selfs des collèges, jeudi 3 octobre, en session du conseil départemental de l'Allier.

D’abord le vote de la hausse du prix du repas pour les collégiens, qui passe de 3,50 € à 3,60 € à partir du 1er janvier. « Le coût de revient a augmenté de 5,50 %, mais nous ne le répercutons qu’à hauteur de 2,86 % », précise André Bidaud, vice-président chargé des collèges. Cela concerne « 82 % des collégiens » et représente « 1,5 million de repas par an ». L’élu rappelle le « coût réel de fabrication » de chaque repas, tous frais compris, de la nourriture jusqu’aux bâtiments, en passant par le salaire des agents : « 10,84 € ».

Second sujet, qui a fait davantage polémique : quatorze communes font appel à leur collège de proximité pour les repas de leurs écoliers, soit 441 enfants en maternelle et 1.626 en élémentaire.

Cela représente 234.000 repas par an.

Les communes : Bourbon-l’Archambault, Cérilly, Cosne-d’Allier, Dompierre, Jaligny, Le Donjon, Lurcy, Marcillat, Montmarault, Néris, Saint-Germain-des-Fossés, Tronget, Vallon-en Sully, ainsi que Busset (en lien avec le collège de Saint-Yorre).

De 4 à… 8 € ?

Au 1er janvier 2025, le repas sera facturé par le Département 4 € à ces quatorze communes. Et puis, d’ici le 1er septembre 2026, changement de braquet, ces municipalités devront avoir décidé si elles créent une régie, continuent de faire appel au Département ou se tournent vers d’autres prestataires via appel d’offres, « dans les clous », a insisté le président du Département, Claude Riboulet.

« Il était illégal de proposer des prix fracassés qui ne correspondent pas au coût réel, c’est de la distorsion et c’est injuste pour toutes les autres communes qui assument ce coût pleinement, qu’elles aient choisi la régie ou un prestataire. Et on ne peut plus payer “à la place de” ».

Au vu des projections, le tarif départemental risque d’être davantage proche des 8 € que des 4 €.

« Tout se calcule », avance Gérald Cubertefon, directeur des collèges, qui nous précise après les débats que « des rencontres sont programmées pour trouver le schéma le plus adapté pour chaque commune. Il y a déjà différentes modalités. Des écoliers qui viennent dans le self du collège comme à Bourbon, Tronget ou Marcillat [qui dispose de petit mobilier pour les maternelles] ou un agent qui va chercher les repas au collège et qui les distribue à l’école comme à Busset. Il faut intégrer tous les coûts. Si le prestataire qu’ils choisissent leur propose une livraison en liaison froide – c’est le cas 95 % du temps – les repas arrivent la veille, il faut stocker à froid, mettre à température le jour J, un personnel qualifié et un réfectoire ».

"Pas du tout d'accord"

Les élus d’opposition du groupe de gauche ont fait savoir qu’ils n’étaient « pas du tout d’accord » avec cette décision (ils ont voté contre). « Le prix du repas va doubler pour ces communes et les mettre en difficulté », attaque Bernard Pozzoli. « Le Département, premier partenaire, veut récupérer de l’argent sur leur dos et se désengage petit à petit sur un certain nombre de points. Il était bien content de trouver des écoles, pour optimiser les achats. Ces repas représentent plus de 15 % du total ! ». Marie-Françoise Lacarin ajoute : « La légalité, je l’entends, mais ce qui me gène, c’est qu’on a des équipements calibrés pour un nombre de repas qui permet l’amortissement. Il faudrait des calculs plus fins, ce sujet aurait mérité d’être travaillé en amont ».Et quid des agents communaux ? Claude Riboulet : « S’ils veulent postuler chez nous, on les prend tout de suite ».

Œil pour œil… et bienvenue en Absurdie

A l'issue des votes, le conseiller d’opposition de gauche Pascal Perrin n'a pas résisté à l'envie de taquiner le président du conseil départemental, Claude Riboulet : « Je propose que le Département lance des appels d’offres pour les équipements sportifs dont il a besoin pour ses collégiens ! ». Réponse du berger et petit « craquage » dans l’assemblée départementale : « Le champ concurrentiel sur les gymnases est assez réduit, vous en conviendrez. Je ne connais pas d’entreprises privées avec des gymnases mobiles ! »

Mathilde Duchatelle