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Октябрь
2024

Pourquoi vous ne devriez pas passer à côté de Mk.gee, le musicien préféré de vos musiciens préférés

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Le 2 novembre prochain, Mk.gee remplira la salle de l’Élysée Montmartre (1 500 places), à Paris. Et pourtant, aucun média d’envergure nationale en France, presse ou radio, n’a encore proposé à ses lecteur·rices ou auditeur·rices de découvrir l’artiste américain de 27 ans, originaire du New Jersey (comme Bruce Springsteen) et établi aujourd’hui à Los Angeles. Dommage. Mais mieux vaut tard que jamais.

Qui est Mk.gee ? Michael Todd Gordon, de son vrai nom. Cette année, il a sorti Two Star & the Dream Police, son premier véritable album, dit-il. Mais trois EP longs, sortes de mixtapes très abouties, circulent depuis quelques années : Pronounced McGee (2018), Fool (2018) et A Museum of Contradiction (2020). Toujours pris dans une pénombre en clair-obscur, le pote Mk.gee a des allures de kid taciturne, rappelant Elliott Smith, si Elliott Smith avait été un personnage de manga emo. Sur la pochette de son disque, grimé en Corto Maltese grunge dans un décor de forêt mal éclairée, il tient une guitare, son instrument fétiche, comme s’il s’agissait d’une arme de superhéros.

Pas n’importe quel guitariste

Car Mk.gee est guitariste. Mais pas n’importe quel guitariste. Le genre dont on se triture les méninges pour savoir comment il est capable de faire sonner son instrument de la sorte, comme si, d’un coup, il venait de débloquer un autre niveau de compréhension et perfectibilité de la chose. D’ailleurs, Internet regorge de tutoriels pour apprendre à arranger sa guitare pour sonner comme lui.

Dans le portrait que le New York Times lui accordait en septembre, on apprenait notamment qu’Eric Clapton comparait le jeune homme à Prince. Bon Iver, impressionné, louerait lui aussi les talents de l’animal. Au même titre que l’immense Clairo.

Le producteur le plus fascinant du monde

S’il fallait remonter l’arbre généalogique de Mk.gee, on serait tenté de dire que sans Prince, John Frusciante et Mac DeMarco, il n’y aurait pas de Mk.gee. Le kid, adepte de chorus tunés, de couches sonores et de variations improbables (voire dissonantes), allie l’éthique lo-fi à la virtuosité ; l’instinct musical à la vision en CinemaScope. Celui qui en parle le mieux, c’est Dijon, jeune prodige trentenaire venu de Baltimore, qui compte Mk.gee dans son live band : “Mike est un guitariste comme tu n’en trouves qu’une fois dans ta vie, mais si tu n’écoutes sa musique que pour son exceptionnel jeu de guitare, tu passes à coté de l’essentiel. Il est surtout le producteur le plus fascinant du monde en ce moment.

Comme par hasard, plusieurs musicien·nes ces temps-ci nous ont parlé de la musique de Mk.gee comme d’un objet de fascination ultime. Il faut toujours garder un œil sur les musicien·nes préféré·es de tes musicien·nes préféré·es, parce qu’ils et elles indiquent le sens du vent.