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Trophées des entreprises : découvrez les trois finalistes de la catégorie Origine Corrèze qui fait vibrer la fibre locale

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L’an dernier, le public avait plébiscité Solar Impact et sa technologie brevetée Heliore – qui permet de décupler le rendement du solaire thermique – dans la catégorie Origine Corrèze, cette marque territoriale lancée en 2019 par le conseil départemental de la Corrèze. Qui succèdera à l’entreprise basée à Tulle ? Réponse lors de la Soirée de l’économie organisée, le 17 octobre, au Stadium de Brive. Pour y assister, il suffit de vous inscrire ici.

Marlène création

Photo Agnès Gaudin 

Dans son petit atelier sur les hauteurs de la ville, Marlène Estrade ponce des ronds de serviette. La Corrézienne réalise des créations en bois. Après avoir navigué entre Brive et la Sarthe, en passant par la Dordogne, pour ses études d’ébéniste, Marlène retourne sur ses terres natales en 2016. « Au départ, je ne faisais que des petits bijoux en bois. Je travaillais sur la table du salon », se souvient-elle. Aujourd’hui, la Tulliste a diversifié son catalogue : porte-clés, livres d’or, signalétique, tirelires…

La fondatrice de Marlène Création travaille à la fois pour des particuliers et des professionnels. « J’ai des créations déjà toutes faites, mais ma spécialité reste la personnalisation, confie-t-elle. La plupart des gens qui me contactent ne savent pas exactement ce qu’ils veulent au départ. Mon défi, c’est de faire parler ma créativité pour que le client soit satisfait du résultat. » La Tulliste vend quelques créations en ligne et dans la boutique de l’association Autour de chez nous, avenue Charles-De Gaulle. Pour le reste, il faut passer commande.

Les deux maîtres-mots de Marlène ? « Original et local », peut-on lire sur le logo que la Corrézienne arbore dans son atelier. Son entreprise étant labellisée Origine Corrèze, pour l’ébéniste, ça semble évident. « Aujourd’hui, le local est très important : ça répond à une demande, assure Marlène Estrade. Porter le label Origine Corrèze, c’est aussi une fierté. »

Brasserie GaillardePhoto Emilie Auffret

Sur une étagère où s’expose leur dizaine de références, l’une fait mouche : une bouteille rayée de noir et de jaune nommée la Beenouzz. C’est une bière blonde agrémentée de miel d’Allassac. « Pour cette recette, nous avons travaillé avec Benoît Dhieras qui a créé Gargamiel. Nous aimons collaborer avec d’autres professionnels, nous appuyer sur leur savoir-faire. Chacun amène ses compétences. C’est intéressant », explique Élisabeth Moinet qui, avec Benjamin Moinet, a créé la Brasserie Gaillarde, il y a quinze ans maintenant, à Brive.

Pas question pour autant de se reposer sur leurs lauriers. « Il faut essayer de sortir des nouveautés chaque année. » Bière au miel, au pain, au pain d’épice… On ne les arrête jamais. Le couple a obtenu le label Origine Corrèze pour la Beenouzz. « Vis-à-vis des clients professionnels, cela donne une certaine crédibilité. C’est un levier valorisant pour notre ancrage corrézien. »

Alors que Benjamin s’occupe de la production, Élisabeth se charge de la vente et de la gestion. « C’est un duo qui tourne », lance-t-elle. Qu’ont-ils appris en quinze ans aux manettes de leur brasserie ? « Le courage, la patience, la capacité à traverser les crises, à rester créatifs… C’est très complet comme activité. Il faut être un couteau suisse », estime-t-elle.

Le dernier-né de leur gamme : un panaché artisanal concocté avec un limonadier de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne). 33 centilitres et un seul degré d’alcool. La Brasserie Gaillarde ne cesse de se réinventer. Peut-être est-ce son secret de longévité ?

Manuela RoquePhoto Stéphanie Para

Dans son atelier de Juillac, sous son domicile, Manuela Roque, 67 ans, crée des stylos en galalithe, « le nom scientifique de la pierre de lait », précise-t-elle : « C’est une matière fabriquée à partir de la caséine de lait. » Matière qui, selon cette dernière, « ne se fait plus depuis cinquante ans et qui a servi, pendant près d’un siècle, pour la conception de bijoux, de montures de lunettes ou encore de boules de billard. » « J’ai eu la chance de faire la connaissance de la personne qui possède, près de Chartres (Eure-et-Loir), le dernier stock de galalithe, explique Manuela Roque. Il en reste trente tonnes. Je me rends sur place quand j’ai besoin de me réapprovisionner. »

Voilà trois ans maintenant que cette « artiste dans l’âme », comme elle se définit, ancienne peintre sur porcelaine, s’est prise de passion pour les stylos roller, plume ou bille en version galalithe. « À l’origine, j’achetais des bâtons de galalithe pour faire des perles, retrace-t-elle. Un jour, j’ai demandé à un ami s’il pouvait me faire deux stylos avec mes bâtons. Il m’a rendu la matière, la jugeant trop dure à manier. » Qu’à cela ne tienne, Manuela Roque est allée au bout de son idée : « Je me suis procuré un tour et j’ai tout de suite eu le geste, alors que je ne savais pas tourner. »

Depuis, « c’est du pur bonheur », estime-t-elle. Manuela Roque met, au minimum, trois heures pour fabriquer ses stylos, des pièces uniques qu’elle vend, entre 100 et 800 euros, sur les marchés artisanaux ou dans des salons des métiers d’art : « Je reçois aussi beaucoup de clients dans mon atelier ».

Emilie Auffret, Guillaume Blanc et Samuel Purdy