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Октябрь
2024

"Il voulait me tuer" : un jeune homme condamné pour avoir porté des coups de couteau à Clermont-Ferrand

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Ils se sont séparés cet été après une relation chaotique de deux ans. Une idylle jalonnée de jalousies réciproques. Ajouté à une alcoolisation journalière du prévenu. Ce dernier est notamment poursuivi pour des SMS d’insultes et de menaces adressés à son ex-compagne. "C’est un jaloux invétéré", souligne Françoise Chadefaux au parquet.

Le 7 septembre, au petit matin, rue de l’Ange, dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, il attend son ex qui sort de discothèque et vient de rencontrer un jeune homme dans la rue.

Trois coups dans le dos

Souhaitant en découdre avec ce "rival", il arrive en courant vers lui et lui porte trois coups de couteau dans le dos, la jambe et le bras avant de s’enfuir des lieux de l’agression…

Dans la foulée, il prend le train, direction Montluçon pour être hébergé par des connaissances, non sans avoir changé la carte sim de son smartphone. Les enquêteurs du commissariat clermontois vont rapidement retrouver sa trace et l’ont finalement interpellé dans le quartier de la gare de Clermont-Ferrand alors qu’il venait de rentrer dans la capitale auvergnate, deux jours après l’agression.

"Je me suis laissé gagner par la colère"

"L’alcool, ça justifie rien mais ce soir-là, si j’avais pas consommé, je l’aurais pas planté. Je suis responsable de tout, je suis allé un peu trop loin, je me suis laissé gagner par la colère. Le couteau, je l’avais avec moi car j’étais censé faire un barbecue à Montferrand", admet le prévenu au casier vierge. "Il n’invente rien et ne rajoute rien", plaide Me Amélie Mouret en défense. "Il voulait me tuer carrément", témoigne la victime, défendu par Me Pierre Saby, qui s’est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours.

Un peu plus tôt, la nuit des faits, le jeune Puydômois s’était encore une fois disputé avec son ex, car il ne supporte pas qu’elle s’adresse à d’autres hommes que lui. "Ça va partir en c…", avait alors professé le mis en cause.

L’ex-compagne venait de rompre trois semaines auparavant. Une situation qui ronge le prévenu qui l’appelle extrêmement souvent et se rend même chez elle a des heures tardives. Lors des disputes, violentes, il tape dans les murs du logement de la jeune femme et lui casse son téléphone portable. 

Djamel Hassani écope de trois ans de prison, dont un avec sursis probatoire. Il est maintenu en détention et devra notamment suivre des soins.

Julien Moreau