Les vertus cachées de nos bouchures

Saint-Plaisir. Les vertus cachées de nos bouchures sont dévoilées. Deux artistes parisiens sont venus expertiser la préservation du bocage bourbonnais, à travers de simples travaux conduits aux côtés d’écoliers, d’associations environnementales et des élus de la comcom du Bocage bourbonnais. Une réception de clôture s’est tenue à la salle socioculturelle de Saint-Plaisir.

Capucine Lageat et Antoine Perroteau, qui se sont rencontrés lors de leurs études à l’école des Beaux-Arts de Nantes, ont passé cinq semaines en résidence d’artistes, grâce au soutien de la DRAC notamment.

Après s’être pénétrés de la force de nos haies vives arborées, de leur diversité, les artistes se sont penchés sur les substances qu’ils pouvaient exprimer de ces végétaux remarquables pour en faire des encres qui allaient, au final, permettre de composer des sérigraphies.

Les publics rencontrés par les jeunes artistes ont ainsi assisté à la réalisation des reproductions de photos et dessins grâce à la collecte, au sein de la haie, de minuscules fragments, insectes et larves permettant d’obtenir une palette de teintes qui composent les encres végétales utilisées par Capucine et Antoine.

Afin de marquer durablement leur passage dans ce coin du Bourbonnais, nos jeunes invités se sont attelés à écrire et publier une brochure de 32 pages, intitulée « Encrer dans le paysage ». Elle servira de repère et de conducteur aux lecteurs sensibilisés à la défense des principes qui ont guidé les habitants du bocage à préserver les terres de l’érosion, la faune de leur habitat de toujours et la désertification des sols que l’on constate chaque été, là où les haies ont été rasées.

Samedi, en fin de matinée, en présence du maire de Saint-Plaisir, Didier Thévenoux, et de ses élus, Jean-Marc Dumont, le président de la communauté de communes a salué l’action de ces deux artistes. Après que l’élue bourbonnaise Ginette Rouzeau a présenté et commenté dans le détail leur travail de sérigraphie.