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Октябрь
2024

Le campus connecté de Tulle, c'est la solution pour suivre ses études supérieures à distance

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Septembre 2024 : c’est la quatrième rentrée universitaire au campus connecté de Tulle. Treize étudiants de Tulle et de l’Agglo ont pris leur quartier dans ce local aménagé dans l’ancien musée des armes. Un site qui permet au campus connecté d’être en toute chose intégré au campus universitaire de Tulle. « Les étudiants du campus connecté bénéficient des mêmes avantages que les autres étudiants du campus », assure Yvette Fournier, vice-présidente de l’Agglo.

Le distanciel, une option qui peut devenir un choix

Il y a 4 ans, Aysheh faisait timidement sa première rentrée au campus connecté : « Je me suis inscrite en BTS décoration d’intérieur et c’était bien d’avoir au campus un environnement propice au travail ». Surtout, depuis Tulle, elle gardait constamment le contact avec son école.

 

Etudiante dépendant de l'université de Rennes, le campus connecté permet à Léa de rester à Tulle 

C’est l’idée des campus connectés depuis que, suite au Covid, le « distanciel » est devenue une véritable option. Une solution et parfois même la seule solution. Comme pour Killian qui attaque, lui, sa première année en licence de langue. Originaire de Saint-Priest-de-Gimel, mais avec des obligations familiales, pas ravis de s’expatrier à Toulouse avec un loyer à payer, il voit le campus, « comme “la” solution ».Idem pour Léa, refusée à Brive mais acceptée à Rennes pour son BTS sanitaire et social... Le campus lui a ouvert ses portes.Ces étudiants sont unanimes : il y a une vie sociale sympa, on mange ensemble le midi éventuellement, on s’entraide, on se donne des conseils ou des avis…L’endroit est dédié au travail et ça se sent. Sylvain Domenger, le responsable de la structure, y veille. « C’est le tuteur éducatif des étudiants », précise Yvette Fournier. « Je suis là pour les aider à s’intégrer, puis, à s’organiser… je les aide surtout en méthodologie », indique Sylvain Domenger.

 

J'ai contourné le problème

Dans les faits, auprès des étudiants, c’est un référent adulte dont la légitimité tient à son cursus scientifique.  Mais travailler loin de son université de rattachement ou de son école peut aussi être un problème : « Oui, ça m’a parfois manqué d’être loin de mon école, mais j’ai contourné le problème en faisant un travail personnel plus poussé, en faisant des recherches par moi-même », explique Aysheh.Pour Menal, étudiante en BTS nutrition et diététique, ce n’est pas un problème « dans la mesure où les études sont rythmées par de nombreux stages et qu’on est en contact avec des professionnels de notre secteur d’activité ».Ne pas avoir à déménager et à vivre très chèrement dans les grandes villes universitaires, privilégier les petites structures… de plus en plus de jeunes n’y voient que des avantages.Arnaud Besnard

Angélique a trouvé ici la solution pour se reconvertir. Le campus connecté n’est pas un îlot réservé aux jeunes gens. Ni aux parcours universitaires classiques.La preuve avec Angélique. À 36 ans, cette Seilhacoise, ouvrière en usine, décide de passer son bac. À la rentrée 2023, elle s’inscrit au campus connecté de Tulle. « Ce n’était pas simple, car j’ai repris mes études tout en continuant à travailler », confie Angélique, et les heures de travail changent toutes les semaines. Heureusement, mon employeur m’a vraiment facilité la tâche et respecté ma décision ».Yvette Fournier et Sylvain Domenger se félicitent que des entreprises facilitent une reconversion « pour que les gens se réalisent ». L’entreprise en question, c’est Tiag Industrie, une entreprise discrète à Corrèze, spécialiste en rotomoulage, injection plastique… où, peut-être, Angélique ne pourra pas rester si elle va au bout de son rêve, au bout de son cursus.  

Sylvain Domanger, le responsable de la structure privilégie le lien, comme ici avec Angélique 

Car cette année, Angélique, son bac en poche, s’est réinscrite au campus connecté et elle se lance dans une licence en droit avec la faculté de Toulouse ! Trois années qui s’annoncent difficiles : « Le maître-mot cette année, ce sera vraiment l’organisation. Ici, au campus, je suis focus sur la licence, ensuite je suis focus sur le boulot et ensuite focus sur la famille ».« Moi, ici, j’apprécie le lien avec le tuteur. Je peux poser des questions, je ressens beaucoup de soutien, d’encouragements, je sais que je ne serais pas dérangée pour travailler ». « À l’origine, on pensait n’avoir qu’une population d’étudiants, se souvient Yvette Fournier, et finalement, des gens en reconversion nous rejoignent au campus connecté, c’est formidable ».Des gens comme Angélique, dont le courage force le respect.