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Октябрь
2024

Trophées des entreprises de la Corrèze : qui sont les finalistes de la catégorie Rayonnement ?

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Les Trophées des entreprises de la Corrèze seront remis lors de la Soirée de l’économie organisée, le 17 octobre, au Stadium de Brive (pour vous inscrire, c'est par ici). L’an dernier, Sothys, marque de produits de soins cosmétiques haut de gamme, avait été couronné du prix récompensant une entreprise qui fait rayonner le département au-delà de ses frontières. Découvrez les trois finalistes de cette édition 2024.

Corrèze fermeturesPhoto Stéphanie Para

C’est un des piliers du tissu industriel corrézien depuis bientôt soixante-dix ans. Depuis leur création en 1957, les Entreprises Massoutre, devenues Corrèze Fermetures après leur rachat par René Fraysse en 1979, n’ont cessé de se développer autour d’un produit « phare » : la persienne métallique. La spécificité de la PME corrézienne est d’en avoir industrialisé la fabrication au point de s’imposer comme un fournisseur incontournable des professionnels du bâtiment dans toute la France. Ses clients sont aussi bien de petits artisans que de grands groupes comme Bouygues ou Eiffage « qui font appel à nous pour des gros marchés de restauration, notamment à Paris, sur des immeubles haussmanniens », souligne François Signarbieux, le directeur de l’entreprise.

Mais le savoir-faire de Corrèze Fermetures va bien au-delà des persiennes. Ses 110 salariés fabriquent, également, toute une gamme de volets battants, pliants et coulissants, de portails, de portes de garage et de clôtures qu’ils déclinent en métal, en bois, en PVC ou en aluminium. « Tout confondu, on produit entre 1.600 et 1.700 fermetures par semaine. Quatre à cinq semi-remorques partent chaque jour de notre usine dans toute la France », détaille François Signarbieux.

En parallèle, l’entreprise a beaucoup investi, ces dernières années, à la fois pour réduire la pénibilité au travail et pour accroître sa rentabilité. Une stratégie payante qui lui a permis de terminer 2023 avec un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Dans ce contexte, un seul « bémol » freine le développement de l’entreprise : sa difficulté à recruter, « alors qu’il nous faudrait a minima six personnes de plus en production », glisse François Signarbieux.

AxiomaPhoto Stéphanie Para

Avec ses biocontrôles et ses biostimulants dédiés à l’agriculture, Axioma Biologicals, basée à Brive, compte bien conquérir le monde. Son PDG, Anthony Bugeat, parcourt la planète pour nouer des partenariats avec les géants de l’agrochimie en Amérique du Sud, aux États-Unis… Céréales, vignes, maïs, maraîchage, oléagineux, blé ou encore prairies, l’entreprise a désormais développé une large gamme de produits : « Des cultures sur lesquelles on a prouvé l’efficacité de nos produits ».

« À terme, 80 à 90 % de notre chiffre d’affaires se feront à l’étranger sur un marché qui doit s’accélérer courant 2025. Ce marché mondial pèsera cinq milliards de dollars avant 2030 », estime-t-il. Et face à cette accélération du marché des biosolutions, Axioma Biologicals a mis toutes les chances de son côté pour en prendre le « leadership » : un outil de production industriel pouvant produire jusqu’à 15 millions de litres par an, des équipes de recherche et de direction étoffées, une bonne santé financière suite à plusieurs levées de fonds.

Fondée en 2012, elle est aujourd’hui « très bien identifiée » auprès des services de l’État français qui la considère comme « une entreprise à fort potentiel pour l’économie française ». Anthony Bugeat a fait partie de différentes délégations de chefs d’entreprise qui accompagnent la diplomatie française lors de voyages officiels. Ce fut le cas lors de la dernière COP 26 à Dubaï en 2023. Cette ouverture à l’international a d’ailleurs poussé l’entreprise à changer de nom passant d’Axioma France à Axioma Biologicals. « On reste une boîte française, implantée à Brive… Mais nos affaires vont nous mener bien au-delà de l’Hexagone. »

NextonPhoto Estelle Bardelot

Créer des logos numériques, des sites internet ou gérer les réseaux sociaux de grandes marques peut se faire à partir des Monédières. C’est ce que démontre depuis 2017, le groupe Nexton fondé en mars 2011 à Paris par le Corrézien Pierre-Alexis Durand. « L’idée de départ était de créer une société de services qui s’adapte à l’évolution technologique du travail, apporter du service sur le web à nos clients, créer toute l’expérience digitale pour des marques. Au commencement, nous étions cinq, principalement une équipe commerciale », se souvient le fondateur.

Fort du développement parisien du groupe, Pierre-Alexis Durand a choisi, en 2017, d’installer une antenne de Nexton à Saint-Angustin où travaillent actuellement trente-cinq salariés. « On y travaille pour des grands comptes, des TPE, des PME. On y gère par exemple l’animation des réseaux sociaux de Sofinco, les bannières pour les offres commerciales d’Orange… », indique-t-il. L’objectif de cette installation en terre corrézienne était aussi d’offrir à ses salariés un cadre de vie agréable. « On voulait associer de bonnes conditions de vie pour nos salariés et une solution made in France pour nos clients. Nous sommes une offre alternative à l’offshore », ajoute le PDG fondateur.

Actuellement, le groupe Nexton compte environ 450 salariés, dont 35 à Saint-Augustin. « En Corrèze, on se développe doucement. Nous allons intégrer deux évolutions : l’utilisation de l’Intelligence artificielle (IA) comme nouvel outil de travail et l’exploitation des datas. Nous avons encore une belle marge de progression devant nous », confie Pierre-Alexis Durand.

Émilie Auffret, Estelle Bardelot et Michaël Nicolas