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Октябрь
2024

Les Jeux Olympiques ont-ils boosté la fréquentation des clubs de sport à Issoire ?

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Les Jeux Olympiques sont derrière nous. Mais les émotions vécues par des millions de supporters ont laissé des traces indélébiles et suscitent l’envie de (re) faire du sport. L’effet JO, lié –cela va sans dire– aux performances des athlètes, s’accompagne à chaque fois d’une hausse des adhésions dans les clubs. Globalement, Issoire ne déroge pas à la règle. Néanmoins, les raisons pour lesquelles les adultes, notamment, reviennent au sport sont plus nuancées qu’il n’y paraît et ne sont pas nécessairement à mettre au crédit des Jeux olympiques. Alors, y a-t-il un véritable effet JO ou non??

Plutôt ouiDes riders du BMX lors d'un entraînement.

"C’est vraiment le parcours des frères Lebrun qui a tout changé", annonce d’emblée Cédric Allègre, ancien pongiste issoirien aujourd’hui à la tête de l’USI Tennis de table. Le club vise cette saison les 110 licenciés contre 90 auparavant. "Nous avons enregistré de nouvelles adhésions en fin de saison dernière", poursuit-il. Ceux qui aiment le ping, et qui avaient suivi les mondiaux où Félix et Alexis Lebrun avaient déjà performé, ont saisi la balle au bond et participé aux entraînements dispensés à la salle omnisport Laura Flessel.

"Il y a donc eu un double effet Lebrun, avant et après les JO."

Même constat pour le BMX. Une discipline où les champions olympiques Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu ont réussi une performance exceptionnelle en réalisant un triplé cet été. Tout roule donc pour le club dirigé par Christophe Albaret. Les séances d’entraînements accueillant les riders au complexe sportif du Mas ne désemplissent pas.

"Comme à chaque JO, nous avons une hausse des effectifs. Cette saison, il y a 205 pratiquants, soit 25 % de plus que l’année dernière", se réjouit-il. "Notre fils Néo, qui a 4,5 ans, adore le vélo et n’attend que ça?!", confirme Mélissa, sa maman. Les horaires ont été réorganisés afin d’accueillir un maximum de jeunes. Un groupe de filles, les Girls power, a même été créé tout spécialement.

Pour les jeunes et les adultes, il y a d’abord l’envie de se dépenser La boxe est, elle aussi, pourvoyeuse de médailles. Ce qui n’empêche pas le président du club issoirien, Germain Marivela, d’être étonné.

"Nous nous attendions à être sollicités, mais pas à ce point. Les JO ont parfaitement joué leur rôle de promotion."

Depuis la reprise, le ring du gymnase Murat est bondé. "Seul point négatif, nous devons refuser des personnes à contrecœur." Avec la construction de la salle de boxe au sein du nouveau gymnase, au Bout-du-Monde d'ici à un an, l’accès devrait être simplifié.

Plutôt nonSur le tatami de l'USI judo jujitsu Yssoirien, les adultes sont nombreux à revenir.

Selon Alexandre Vergier, responsable du Judo jujitsu Yssoirien, ravi d’accueillir 30 % nouveaux pratiquants sur le tatami depuis septembre, les JO n’ont pas pesé dans la balance.

"Des adultes se sont dit : “Il faut que je me bouge?!”, voilà pour moi la principale explication."

Illustration avec Keïta, issoirienne de 42 ans. "J’avais fait dix ans Taekwondo puis j’ai dû arrêter. À présent, mon fils de 7 ans pratique le judo et j’ai eu envie de venir. C’est important de s’entretenir, d’avoir une vie saine", explique-t-elle avant de repartir sur le tatami du gymnase Fernand-Counil. Dans le couloir, deux quadragénaires accompagnent leur enfant au cours du vendredi soir. Mériadec, 44 ans, préfère "le Taïso au judo, c’est essentiellement du renforcement musculaire, et il y a une super ambiance".

Ce que ne contredit pas Jean-Noël, 48 ans, qui, physiquement, voit la nécessité de refaire de l’exercice après avoir pratiqué, plus jeune, le rugby, le judo et le basket. "J’ai adoré regarder les JO, mais ça n’a pas de lien direct avec ma reprise d’activité. J’ai des douleurs dans le corps et après trois séances de Taïso, je ressens déjà les bienfaits sur le cardio, un bien-être en fin de séance?!"

Plutôt oui et… nonAu club de tir à l'arc, 68 licenciés apprennent les rudiments de ce sport.

À un jet de flèche du tatami, les adeptes du tir à l’arc participent au dernier entraînement en extérieur avant de rejoindre leur campement hivernal du boulodrome. "La riomoise Lisa Barbelin et le clermontois Thomas Chirault se sont illustrés lors des JO et on a constaté un effet auprès des jeunes, mais aussi avec le retour d’anciens archers, et c’est une surprise, peut-être que cette compétition a réveillé une envie lointaine??", interroge le président Florent Roux dont le club affiche une fréquentation de 68 licenciés. "D’autres sont sur liste d’attente", ajoute-t-il. Les Jeux Olympiques n’ont toutefois pas convaincu Mona, 15 ans.

"C’est la littérature et les histoires avec des archers qui m’ont donné envie. Le tir à l’arc ça m’éclate?! En plus, j’aime beaucoup le matériel. Mais les JO n’ont pas eu d’effet sur moi."

Idem pour Ophélie, très concentrée sur la cible à 10 mètres. "Je n’ai même pas regardé les JO, sourit-elle. Je suis d’abord venue pour découvrir la discipline. C’est mon deuxième cours et je pense prendre ma licence." Finalement, peu importe la raison qui incite à pratiquer un sport. L’important, c’est de participer?! 

Pratique. USI Boxe anglaise, tèl : 06.78.74.82.44, mail : marivelagermain@yahoo.fr. USI BMX, tèl : 06.71.17.43.73, mail : issoire.bmx@orange.fr. USI Judo, jujitsu Yssoirien, tèl : 07.66.08.30.87, mail : contact@jjyssoirien.fr. USI Tennis de table, tèl : 06.08.74.05.58, mail : usitennisdetable.wordpress.com. Maison de l’USI : Maison de l’USI : 04.73.89.01.18.

David Allignon