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Сентябрь
2024

Gouvernement Barnier : la menace de Darmanin face au scénario d'une hausse des impôts

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"Je soutiens le gouvernement de Michel Barnier nommé par le président de la République", a déclaré ce dimanche 29 septembre à Tourcoing l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devant quelque 500 personnes, dont Edouard Philippe et Elisabeth Borne, à deux jours de la déclaration de politique générale de Michel Barnier à l’Assemblée nationale.

Mais "je sais que nous serons nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts : cela serait contraire à tout ce que nous avons fait de positif pour les Français", a-t-il mis en garde, réitérant son opposition aux hausses d’impôts formulées avant l’annonce de la composition du gouvernement.

"J’entends qu’elle ne concernerait, cette hausse d’impôts, que les plus aisés des Français, mais l’argent des plus aisés doit aller dans la création d’emplois, pas dans les caisses publiques", a plaidé l’ancien ministre.

Lancement d’un "lieu de réflexion" baptisé "Populaires"

Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé la création d’un "lieu de réflexion, que tout le monde peut rejoindre", baptisé "Populaires". Mais il ne s’agit pas d’un parti politique ou d’un courant au sein du parti présidentiel Renaissance, a précisé son entourage.

"Notre immense responsabilité est d’écrire, pour l’avenir, le récit social du bloc central", a expliqué l’élu du Nord, qui avait déjà consacré sa rentrée l’an dernier aux classes populaires. "Le bloc central que nous représentons est en rupture avec les personnes modestes, les Français populaires, les travailleurs". Or "personne ne peut accepter le naufrage démocratique de la France populaire qui se jette dans les bras de la démagogie communautaire des extrêmes qui nous divisent, laissant le p’tit blanc voter pour Le Pen et le p’tit Beur voter pour Gaza", a-t-il lancé.

Des propositions pour "un nouveau modèle de capitalisme"

A deux jours de la déclaration très attendue de Michel Barnier à l’Assemblée, Gérald Darmanin a distillé quelques propositions, à commencer par la "préférence aux travailleurs" qu’il oppose à la "préférence nationale" du Rassemblement national. Il propose par ailleurs la suppression de la prime d’activité, qui serait transformée en baisse de charges pour contribuer à "une augmentation raisonnable du Smic".

S’inspirant du 1 % logement, il souhaite la création d’un "1 % handicap pour que chacun puisse être accompagné dans les difficultés de la vie : du parent en Ehpad à l’accompagnant scolaire de son enfant handicapé". L’ancien ministre de l’Intérieur souhaite également que le gouvernement mette rapidement en place le versement social unique, promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022, qu’il souhaite voir limité à 75 % du Smic "pour que jamais plus, ne pas travailler rapporte autant que l’effort de travailler". "En un mot, lançons la grande conférence sociale avec patronat et syndicats pour que l’Etat aiguille, fasse confiance et encourage un nouveau modèle de capitalisme où le salarié heureux est notre but collectif", a-t-il dit.