Le moral du Clermont Foot, privé de victoire depuis un mois en Ligue 2, a été touché à Grenoble
Accablé plus qu’agacé, Sébastien Bichard a sans hésiter admis, ce vendredi à Grenoble, que la lourde défaite (3-0) concédée quelques instants plus tôt avait « fait mal » et que le vestiaire était abattu après ce quatrième revers en sept journées de championnat. « On est très conscient que cela ne tourne pas comme on l’aimerait », a reconnu le technicien, dont l’équipe ne doit sa 15e place qu’à elle, d’une part, et à l’incapacité de Martigues et Rodez, respectivement un et deux points derrière, à conserver un avantage.
Une poignée de minutes plus tard, Damien Da Silva, 36 ans dont 18 d’expérience chez les pros, répondait sans ambages à cette simple question : le moral est-il atteint?? « Oui, je suis honnête. Parce que quand on ne gagne pas c’est long. Et pour nous, c’est beaucoup trop long », soufflait le défenseur central, pris par la vitesse de Pape Meissa Ba sur l’action qui devait conduire à l’exclusion de Massamba N’Diaye et au deuxième but isérois, signé Jessy Benet. « C’est une très mauvaise soirée, une très mauvaise série aussi. »
Le CF63 n’a connu qu’une seule fois les joies de la victoire, à Troyes (1-0), et cela remonte déjà au 24 août et à la 2e journée de Ligue 2. Un mois qui n’a rapporté qu’un point, contre un promu, le Red Star (1-1), au Montpied, et qui voit Guingamp, 11e avant de recevoir Caen ce lundi, poindre à l’horizon avant une coupure internationale…
« On est tous ensemble »Mais retour à Grenoble et à ses vents contraires, qui ont ajouté au désarroi auvergnat. « Le 3-0 ne reflète pas le match », pestait, sans hausser le ton, Maïdine Douane, à l’initiative de la meilleure opportunité clermontoise de la soirée. « Je trouve qu’on a fait une bonne première mi-temps, mais on n’est pas récompensé et on prend un but venu d’ailleurs (une reprise de volée des 20 m signée Dante Rigo, ndlr). Après, avec le carton rouge, c’était compliqué », ajoutait l’ancien Messin. « Il faut juste que le vent tourne et qu’on inverse la tendance. On a une bonne équipe, le coach est bien, on est tous ensemble. »
Un positivisme et un ton volontaire que reprenait Damien Da Silva. « On est atteint, mais on n’est pas coulé. On va repartir de l’avant. On sait que dans le football, des séries comme celle-là peuvent se produire. Et que ça peut tourner », estimait-il. « On sait aussi que pour que cela tourne, il nous faut faire beaucoup plus, travailler encore davantage. » Le redressement passe invariablement par là.
Sébastien Devaur