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Сентябрь
2024

Finistère Atlantique. Départ de Concarneau pour les 5 Ultim

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5 Ultim, 31 marins engagés ont pris le départ ce samedi de la Finistère Atlantique de Concarneau direction Antibes. Une course préparatoire pour le Trophée Jules Verne pour certains, une vraie course pour d’autres.

Dans moins de 5 nœuds de vent de nord, les cinq trimarans se sont péniblement ébroués à 13h pile, tribord amure et toutes voiles dehors, progressant à 3-5 nœuds de vitesse vers la jaune des Glénan, première marque de parcours, entre l’archipel du même nom et la pointe de Trévignon, à laisser à tribord. Marque franchie en tête, après deux empannages et une heure et demie de course, par SVR-Lazartigue (François Gabart) devant le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier), Actual Ultim 3 (Anthony Marchand), le Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h) et Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville).

La flotte a alors mis le cap au sud pour attaquer la descente du golfe de Gascogne jusqu’au cap Finisterre, à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique, où l’attend dimanche matin un passage de front « velu », aux dires du directeur de course Francis Le Goff, avec 30-35 nœuds de vent de sud-ouest (rafales à 40, voire plus) et une mer formée d’au moins 4 mètres. « Le vent va se renforcer au fur et à mesure de notre avancée dans le golfe de Gascogne jusqu’à cette dépression qui s’annonce assez forte, confirme Nicolas Troussel (Sodebo Ultim 3). Il va falloir faire le bon choix pour ne pas se faire distancer à la sortie de cette dépression. »

Le choix en question ? « L’enjeu est de bien positionner son point de virement au niveau du cap Finisterre pour faire ensuite route vers le sud, répond Thierry Chabagny (Actual Ultim 3). On va voir où chacun met le curseur, entre se décaler dans l’ouest pour chercher la bascule dans du vent fort et de la mer, ou faire un choix plus conservateur pour se positionner un peu plus sud et espérer avoir un peu moins de mer. » Interrogé sur cette dernière option, Nicolas Troussel estime qu’il y a « la possibilité de se rapprocher de la côte espagnole sans trop perdre, mais c’est toujours une part de risque de s’écarter de la flotte ».

Passé ce gros coup de vent, qui devrait durer une poignée d’heures dans la matinée de dimanche, les ULTIM® vont ensuite être freinés dans une dorsale anticyclonique qui se dressera sur leur route le long du Portugal et qu’ils devront traverser, ce qui devrait sans doute provoquer un tassement de la flotte. « Ce parcours s’annonce bien compliqué, avec une météo changeante, commente Charles Caudrelier. Il faut déjà passer la première dépression qui va être assez musclée ; ensuite, celui qui sortira le premier de la dorsale prendra un avantage, même s’il y aura encore beaucoup de transitions derrière. Ça va être animé ! »

Dans ces conditions, les équipages s’attendent à être particulièrement sollicités, d’où la nécessité de bien gérer la vie à bord. « C’est important de mettre d’entrée en place des routines, les mêmes que si on partait un mois en mer, confirme Anthony Marchand. On ne se rend pas forcément compte, mais naviguer en ULTIM®, c’est très fatigant, ça bouge, c’est physique, ça fait du bruit, les manœuvres sont longues, les bateaux stressants, on est vite cassés. » Pour Tom Laperche (SVR Lazartigue), « c’est important de s’installer dans un rythme car quand tu fais une mauvaise première nuit, tu le paies sur le reste de la course. Cinq jours, ce n’est pas un Jules Verne, mais il faut quand même dormir. »

Même son de cloche pour Armel le Cléac’h : « Il va falloir bien faire tourner les gars à bord, parce que vu le nombre de transitions qui nous attend, on va beaucoup tourner les manivelles pendant toute la course, l’équipage peut vite s’épuiser. Comme on a choisi d’être sept à bord du Maxi Banque Populaire XI (contre six sur les quatre autres bateaux), je vais jouer ce rôle de chef d’orchestre, à moi de faire en sorte que les quarts se passent bien pour qu’on soit efficaces jusqu’au bout. »

A bord de Sodebo Ultim 3, cette gestion de l’effort se fait plus « en fonction des temps forts et des temps faibles », raconte Thomas Coville, qui précise : « Si on a besoin de 100% des ressources humaines du bateau sur une période, on les met à disposition de la séquence, parce que sur 5-6 jours de course, tu peux te permettre de mettre les gens à rude épreuve. On va plutôt être dans cette cadence. » Une chose est certaine, cette cadence s’annonce particulièrement élevée jusqu’à Antibes, où, la flotte est attendue jeudi prochain.

source CP