En haute Corrèze, un duo de loups dans le viseur des lieutenants de louveterie, chargés de tirs de défense

La Corrèze compte précisément 239.784 habitants, 266.600 bovins, 48.700 ovins et deux loups. Les trois premiers chiffres sont fournis par l’Insee. Le dernier est une certitude pour le préfet de la Corrèze, Étienne Desplanques, qui l’a annoncé vendredi 27 septembre à midi à la presse locale.

"Nous savons qu’ils sont deux, car les deux ont été vus en même temps"

« Nous savons qu’ils sont deux, car les deux ont été vus en même temps, par des lieutenants de louveterie du département », explique le haut fonctionnaire. Il est également raisonnable d’indiquer que c’est en Corrèze que les animaux ont élu résidence, puisqu’à l’exception d’une attaque, au printemps, en Haute-Vienne, toutes les autres bêtes qui leur sont tombées sous la dent appartenaient à des troupeaux corréziens.

Sur le plateau de Millevaches

La zone concernée s’étend entre Millevaches, Peyrelevade, Tarnac et Toy-Viam.Le duo a mené des attaques sur des troupeaux aux mois de mai, de juin, de juillet et, après une accalmie au mois d’août, il s’est de nouveau rapproché des élevages en septembre. « Depuis deux semaines, nous avons eu trois ou quatre attaques », affirme le préfet.

"70 à 80 bêtes tuées"

Et leur tableau de chasse est conséquent : « de 70 à 80 bêtes », estiment les services de l’État. Des ovins, en totalité, mais on compte aussi un veau blessé, « pas par morsure, mais sans doute par des barbelés, en tentant de prendre la fuite ».

Quant aux patous, ils semblent « assez efficaces, même s’ils n’empêchent pas complètement la prédation », juge le préfet. Seul un troupeau protégé par un patou a été attaqué, et une seule brebis est morte. Une situation qui a entraîné l’autorisation de huit tirs de défense par le préfet, « mais seulement trois ou quatre sont propices », assure-t-il.

Un mâle, l’autre loup est de sexe inconnu

Un loup avait déjà été abattu en Corrèze, dans le cadre de tirs de défense, en mai 2023. Les lieutenants de louveterie l’avaient pisté 400 heures durant et l’avaient manqué une fois, avant de le tuer.

Comme ce dernier, l’un des deux loups installés en haute Corrèze vient « d’Allemagne, ou de Pologne, mais pas d’Italie ». Une information obtenue grâce à « un prélèvement génétique ». Ce qui a également permis de découvrir qu’il s’agissait d’un mâle. Mais le sexe du second animal est, pour l’heure, inconnu.

Pomme Labrousse