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Сентябрь
2024

Le bûcheronnage sportif sera un temps fort de ce samedi à Ussel pour la Journée de l'élevage

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Ce sera sans doute l’animation la plus sympa du week-end en Corrèze. Et la plus impressionnante !On la doit au club des Cogneurs du plateau de Millevaches qui organise un concours national de bûcheronnage sportif demain, samedi 28 septembre à Ussel. Ce concours s’inscrit dans le cadre plus général de la Journée de l’élevage (voir notre édition de mercredi 25) et après les différents concours du comice agricole d’arrondissement, constituera un temps fort de la journée.Pour les membres du club des Cogneurs du plateau, c’est une première : « C’est sûr qu’on a un peu la pression mais on est confiants, ça va bien se passer » assure Corentin Gaudin, le jeune président du club. À 29 ans, il a repris la présidence en 2018 mais beaucoup de choses avaient été engagées par Sébastien Mauriange.

Les entraînements, les shows… de l’engagement

La preuve : le club a été fondé en 2009 à Meymac par une bande de copains et avec la présence (imposante) de Pierre Puybaret, ancien entraîneur de l’équipe de France et huit ou neuf fois champion de France Stihl Timbersport.  « Un peu notre père à tous » sourit Corentin.Et avec sa quinzaine d’adhérents, dont deux féminines, le club est l’un des plus dynamiques de France : « Il n’y a que 10 clubs en France mais en termes de résultats, de nombre de compétitions ou d’animations, on n’est pas mal ! » De juin à septembre, les membres du club n’ont pas eu un week-end à eux ! Un peu partout dans la région mais parfois aussi bien plus loin, le club des Cogneurs du plateau est réclamé pour assurer des shows, des démonstrations. « C’est vraiment un sport passion, ça demande beaucoup d’engagement, c’est trop prenant pour le faire en dilettante, en fait, on adore ça » affirme Corentin Gaudin.Le président du club des cogneurs du plateau de Millevaches, Corentin Gaudin, est aussi un compétiteur de haute volée.Une passion qui s’est abattue sur le jeune Corrézien Antoine Estelon. À 22 ans, ce technicien forestier sorti de l’école de Meymac vient de décrocher le week-end dernier à Saint-Gaudens (31) son premier titre de champion de France, catégorie « rookie », les moins de 25 ans. « C’est sûr, c’est une fierté ».« Il y a juste trois ans, un copain qui connaissait le club m’a dit “vu le profil que tu as tu devrais essayer”. C’est-ce que j’ai fait, je ne regrette pas ».Le fait est qu’Antoine comme Corentin sont ce qu’on appelle en langage rugbystique de beaux bébés.Ils s’en amusent plus qu’ils ne jouent les fiers-à-bras : quand on fréquente la forêt tous les jours, ça rend modeste. D’ailleurs, les deux gaillards sont admiratifs du style que développent les deux filles du club : « Bien sûr, elles ont moins de force physique mais elles ont de très beaux gestes, c’est plus fluide, elles ont une très belle technique ».Car donc, le bûcheronnage sportif, c’est d’abord de la technique. « C’est vrai que ce n’est pas la première chose qu’on voit, reconnaît Corentin Gaudin, mais cette discipline est incroyablement technique ».

L’expérience autant que la force

Illustration avec le Bourguignon Alexandre Meurisse qui vient de détrôner le Corrézien Pierre Puybaret : « C’est un quadragénaire qui est présent depuis 17 ans sur le circuit et il vient de décrocher son premier titre national… c’est vraiment un sport d’expérience ».

Antoine, le « rookie » précise : « Il faut en quelque sorte lire le billon de bois que vous avez devant, voir les défauts du bois, les nœuds, si le cœur est bien au centre ou excentré, ça détermine la façon d’attaquer le bois et ensuite, très vite, il faut analyser la qualité de votre coupe, comment se comporte la lame dans le bois et au besoin, il faut se corriger en quelques secondes ».Le nombre d’épreuves peut varier selon les compétitions. Demain à Ussel, le public assistera à un concours avec six épreuves Sur le site face aux billons de bois, une vingtaine de compétiteurs top niveau venus spécialement d’Alsace, des Vosges, de Savoie, Haute-Savoie, de Corrèze s’affronteront. nLes cogneurs ?Précision.? Le nom du club n’a rien à voir avec la bagarre ou une quelconque violence. Cogneur fait référence à l’outil, la cognée, une hache à lame fine que l’on tient à deux mains.Rejoindre le club. Il suffit de contacter le club via les réseaux sociaux. Le club met du matériel à disposition des nouveaux venus.Antoine Estelon, porte-drapeau.? C’est un honneur, le Corrézien Antoine Estelon sera porte-drapeau de la délégation française lors des championnats du monde de bûcheronnage sportif qui se dérouleront les 8 et 9 novembre à Toulouse.Arnaud Besnard