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Сентябрь
2024

Une solution provisoire trouvée pour continuer la restauration, au campus universitaire de Moulins

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Moulins Communauté a été informée, le 7 juin dernier, de la résiliation du contrat de restauration du campus de Moulins (qui regroupe l'IUT et l'Inspé), lors du comité d’orientation stratégique de l’Université Clermont-Auvergne. 

Une résiliation motivée par le déficit de la prestation, car jusqu’alors Viltaïs percevait 4,3 € par repas, montant selon elle désormais « insuffisant pour couvrir les coûts de production et de service. L’information a été vérifiée auprès du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) Clermont-Auvergne, qui estime le coût d’un repas à 7,5 € TTC hors service, vu l’augmentation des matières premières », a exposé Philippe Boismemu, vice-président à l’enseignement supérieur.

« Il a fallu échafauder une solution pendant l’été pour que les étudiants aient un service restauration. Les services de la commune d’Yzeure ont même planché sur une solution avec la cuisine centrale, mais c’était compliqué en si peu de temps, car il n’y avait pas de régie possible pour encaisser les repas. On va pouvoir y réfléchir à plus long terme ».

En attendant, « La consultation a abouti à une augmentation de 1,50 € par repas de la part du Crous, et l’obtention d’une subvention de 10.000 € de l’Université Clermont Auvergne ».

L'agglo participe au financement

L’Agglo, sollicitée pour participer au financement, pour 2024-2025, versera une subvention exceptionnelle de fonctionnement de 32.500 €, soit 2,50 € par repas.

« Nous n’avons aucun engagement au-delà d’août 2025. Cette solution d’urgence ne peut être que provisoire, cette subvention n’a pas vocation à être reconduite l’an prochain. On peut envisager à plus long terme une création d’une structure Crous comprenant logements et restauration, avec une participation initiale et annuelle de l’Agglo. Ce n’est qu’une hypothèse, on n’a pas avancé dessus ».

L’opposition de droite s’est abstenue. Damien Jacquet a estimé : « Il était hors de question de laisser les jeunes sans manger". Et intimé : "Mais il faudrait à l’avenir mieux regarder les appels d’offres ».

« Comment peut-on dire non à un prestataire ? On sait que 4,3 €, c’était un prix bas, mais on est dans un marché de libre concurrence. Ce prix avait été validé par l’IUT, l’UCA et le Crous. Il n’y pas que le coût à prendre en compte, mais aussi la qualité, la proximité », a insisté Damien Jacquet.

« Notre responsabilité n’est pas en cause. On est en train de faire en sorte que la restauration au campus puisse continuer à fonctionner », a rappelé avec fermeté le président Pierre-André Périssol.

Ariane Bouhours