Vladimir Longchambon : "Cette année, on est à 384.000 € de dégradations pour 14 kms de câble volés"
Vladimir Longchambon, vice-président de Territoire Energie du Puy-de-Dôme (*) déplore des vols de câbles de plus en plus nombreux dans le Puy-de-Dôme. Depuis janvier 2024, 14 kilomètres de fils en cuivre ont été arrachés dans les communes du département. Cela représente des milliers d'euros de réparation à la charge des communes et du syndicat de l'électricité Territoire Energie 63.
Ces vols sont-ils un fléau dans le Puy-de-Dôme ?
"Tout à fait. Cette année, on est à 384.000 € de dégradations pour 14 kilomètres de câble volés. C’est ce que ça va coûter pour remettre le réseau en état. Et l’année n’est pas finie. Avec un prix de la tonne du cuivre de 6 à 7.000 €, ça fait à peine 12.000 € de matière première récupérée par les voleurs. C’est rageant par rapport à ce que ça nous coûte en réparations".
Les vols augmentent-ils ?
"Oui, on suit une courbe continue ascendante. On double presque tous les ans les volumes volés. On était à 100.000 € de préjudice en 2022. Il y a presque une professionnalisation de ces actes. C’est vraiment très bien exécuté. Les câbles sont très bien sectionnés. Les voleurs prennent apparemment un treuil auquel ils enroulent le câble. Ils viennent à la bonne heure, au bon moment et visent généralement des candélabres assez éloignés les uns des autres, ils coupent à un endroit puis de l’autre, ils tirent le câble et arrachent tout. On doit tout refaire".
"Avec un prix de la tonne du cuivre de 6 à 7.000 €, ça fait à peine 12.000 € de matière première récupérée par les voleurs. C’est rageant par rapport à ce que ça nous coûte en réparations"
Existe-t-il des moyens pour parer à ces vols ?
"On est en train de les inventer. Maintenant, on met des dispositifs qui bloquent le câble quand on essaye de le voler. Le problème, c’est que l’on a plus de 100.000 points lumineux dans le département. On ne peut donc pas équiper toutes les communes car cela représente des millions d’euros d’investissement. La pause de détecteurs d’alerte sur les candélabres aurait également un coût diabolique".
(*) TE63 est propriétaire du réseau public d’électricité basse et moyenne tension du Puy-de-Dôme. Recueillis par Leïla Aberkane