Pro B : la JA Vichy va devoir hausser le ton lors de ce derby face au SCABB

La parenthèse Coupe de France, mardi, à Feurs, n’a pas apporté le petit bol d’air espéré. Éliminée sur le parquet de la N1 (86-84), qui avait un avantage de 7 points au coup d’envoi, la JA Vichy est retombée dans ses travers observés, à des degrés divers, lors des deux premières journées de Pro B, perdues à Pau (75-71) et face à Blois (58-71), au Pierre-Coulon. 1. Une défense pas assez saignante C’est le plus gros chantier de la JAV, selon Dounia Issa, le coach vichyssois. Son équipe n’est pas assez performante en défense. « Notre premier quart-temps à Feurs a été vraiment faible défensivement (23 points concédés en plus du handicap de 7 points). On a laissé tous leurs joueurs avancer sur nous, on a manqué de combativité », regrette l’entraîneur vichyssois, qui aimerait que son groupe soit plus constant dans les efforts et qu’il efface ses temps faibles payés au prix fort.

« Tout le monde doit rehausser son curseur. Il faut que l’on tienne mieux les duels comme les rebonds, que l’on autorise moins de choses », tonne Dounia Issa, persuadé que ces errements défensifs sapent les lancements offensifs. « On a moins de ballons de relance, ça affecte notre attaque. C’est le phénomène des vases communicants », assure-t-il. 2. Une attaque en berne Face aux Enfants du Forez, la Jeanne d’Arc a confirmé ses difficultés derrière l’arc de cercle. Avec son 3 sur 17, l’équipe thermale est restée sur ses mêmes standards du début de championnat (14,6 % de réussite) qui en font l’équipe la moins adroite à 3 points et, plus globalement, la moins bonne attaque de Pro B (64,5 points de moyenne).

Si le déficit de confiance peut justifier ce manque d’efficacité, le problème vient surtout d’ailleurs, selon Dounia Issa. « On a un problème de sélection des tirs. Tant qu’ils ne sont pas clairs, que la moitié des tirs sont contestés, notre pourcentage ne sera pas bon. Il faut que l’on arrive à se créer des bons shoots, à un contre zéro (sans défenseur) et pour ça, il faut que l’on soit meilleurs dans les décalages, qu’on exploite mieux nos avantages », décrit le technicien.

3. Un effectif amoindri S’il ne veut pas se réfugier derrière de fausses excuses, Dounia Issa reconnaît que les blessures de Brice Eyaga et Serge Mourtala, ses deux pivots, n’ont pas aidé. « Ces deux absences, à une semaine du début de la saison, en plus d’autres petits bobos qu’il a fallu gérer, ont eu une incidence sur la qualité et l’intensité de nos entraînements », plaide-t-il pour expliquer en partie ce qu’il qualifie de « retard à l’allumage ».

Sur le plan de l’effectif, le coach thermal semble toutefois entrevoir le bout du tunnel. De retour contre Blois, même s’il a été ménagé, Brice Eyaga a encore engrangé quelques minutes supplémentaires de temps de jeu à Feurs (12 mn, 7 points). Autre bonne nouvelle : Serge Mourtala a obtenu le feu vert du staff médical. Il pourrait faire quelques apparitions sur le parquet, ce vendredi soir, dans le derby face à Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon Basket (SCABB).

Olivier Rezel

Les clés du match Le joueur à suivre. Théo Magrit (SCABB). Il a été à la bonne école en côtoyant, depuis 2021 au sein de l’effectif de Saint-Chamond, l’un des meilleurs spécialistes de Pro B. Théo Magrit reprend le flambeau de son aîné, Mathieu Guichard, en occupant la première place du classement des meilleurs passeurs (7,5 passes en moyenne sur les deux premières journées). Comme un passage de témoin entre le meneur de 36 ans (toujours fidèle au poste sous les ordres de Maxime Nelaton) et son jeune coéquipier de 23 ans, déjà l’un des cadres de l’équipe.Le mot de Dounia Issa. « Saint-Chamond offre un beau basket depuis le début de la saison. C’est une équipe qui est bien en place, qui va vite et avec une grande menace à 3 points. On devra montrer de la constance sur 40 minutes. Notre défense sera une des clés du match. » Un nouveau club, mais toujours un derby. À l’intersaison, Saint-Chamond s’est allié à Andrézieux-Bouthéon (N1) pour créer le SCABB (Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon Basket). Une équipe évolue en Pro B, une autre en N1, le SCABB Lab. Mais si le nom a changé, l’opposition entre la JAV et cette nouvelle entité fleure toujours bon le derby pour les supporters des deux camps.