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Сентябрь
2024

Le suspect mis en examen pour tentative d'assassinat de son ex-compagne dans le Puy-de-Dôme, aurait incendié sa maison

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Il avait peu de chance d’échapper à la détention provisoire. Bruno B., 54 ans, soupçonné d’avoir tenté de tuer son ex-compagne, a été mis en examen et écroué, lundi 23 septembre, pour tentative d’assassinat sur concubin. Pour le juge des libertés et de la détention (JLD) Jean-Christophe Riboulet, il existe notamment "n risque de pression" sur la victime et de "renouvellement de l’infraction au vu de votre ressentiment envers elle". Au vu aussi de son casier. En 2012, il avait été condamné pour avoir menacé de mort une autre ex-compagne.

Alertée par les fumées

D’après les premiers éléments de l’enquête, le mécanicien, en arrêt maladie, aurait quitté son domicile, à Roche-d’Agoux, pour se rendre à un quart d’heure de là, dimanche, peu avant 2 heures du matin, chez son ex-compagne, à Charensat, un village des Combrailles situé près de Riom, et aurait mis le feu à sa maison.

"Mettre le feu, ce n’est pas vrai. C’était déjà en feu quand j’étais là"

Alertée par les fumées qui se dégageaient du garage (les pompiers ont dû intervenir), celle-ci serait alors sortie, trouvant, devant chez elle le quinquagénaire duquel elle était séparée depuis quelques mois. C’est là qu’il a été interpellé par les gendarmes, qui ont également trouvé sur place des bidons d’essence.

"La victime qui a dû fuir son domicile"

Au cours de ses auditions, comme devant le JLD, il a nié avoir incendié la maison : "Mettre le feu, ce n’est pas vrai. C’était déjà en feu quand j’étais là". Lundi, lors du débat sur son incarcération, le procureur Bruno Fauh a qualifié les faits de "particulièrement graves" avec une victime qui a dû "fuir son domicile". Afin de "la protéger et d’éviter toutes représailles", il a requis son placement en détention provisoire. Évoquant le contexte d’un "conflit lié à leur séparation", Me Schveda, l’avocate du suspect, a en revanche plaidé pour la mise en place d’un contrôle judiciaire ou d’une détention à domicile : "Il a une maison, il a un travail. Ce sont de solides garanties de représentation en justice". En début de soirée, Bruno B. a néanmoins été écroué. "C’est effectif à partir de quelle date??" a-t-il demandé au juge, visage fatigué. " Maintenant", a rétorqué ce dernier, avant que les trois gendarmes de l’escorte ne le conduisent en maison d’arrêt. 

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Leïla Aberkane