Il aura fallu plus de 2.000 heures de travail pour dépoussiérer l'orgue de la collégiale Saint-Martin, à Brive

"On ne passe pas tous les jours dedans avec un plumeau." En effet, la tâche serait fastidieuse avec les 2.500 tuyaux de plomb et d’étain que compte l’orgue de la collégiale Saint-Martin, à Brive (Corrèze). Charles Balayer les connaît par cœur et l’organiste estime que "l’instrument a retrouvé tout son lustre" grâce aux travaux de relevage officiellement dévoilés au public, dimanche soir 23 septembre, à l'occasion des journées du patrimoine.

2.000 heures de travail

Un chantier qui a nécessité plus de 2.000 heures de travail réparties sur deux ans et demi. C’est l’entreprise corrézienne Cattiaux-Chevron qui avait obtenu le marché, lancé par la mairie, propriétaire de l’orgue. "On dépoussière tout l’instrument, résume le facteur d’orgue Olivier Chevron. Pour cela, il faut tout démonter. On répare, on vérifie, puis on remonte, on harmonise et on accorde."

Imprévu

Cependant, l’opération pour laquelle la première enveloppe municipale avait été débloquée dès 2018, a pris plus de temps que prévu. "Une partie de l’instrument qui peut s’apparenter au cerveau de l’orgue, appelé les sommiers, était très abîmée. Nous ne l’avions pas prévu." Au vu du grand âge, environ 165 ans, de ce monstre de bois, de plomb et d’étain, quelques mois de retard n’ont pas grande importance.

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D’autant qu’il était entre de bonnes mains grâce aux ateliers Cattiaux-Chevron, "une des meilleures entreprises d’Europe en la matière", selon Charles Balayer. Une entreprise choisie également pour rénover l’orgue de Notre-Dame-de-Paris "plus grand, plus prestigieux et plus complexe" que celui de la collégiale.

42.128 euros de dons pour la collégiale

Mais un autre lien s’est tissé entre les deux monuments. L’incendie de Notre-Dame-de-Paris, le 15 avril 2019, avait profité à la collégiale Saint-Martin. Le terrible sinistre avait en effet permis d’accélérer les dons pour la campagne de financement participatif lancée par la mairie et la Fondation du patrimoine pour la rénovation de l’édifice briviste dont le relevage de l’orgue. 42.128 euros ont finalement été récoltés lors de cette opération sur un montant total des travaux estimé à plus de 500.000 euros.

Émilie Auffret