"L’état de santé de l’aidant peut se dégrader, lui aussi, en silence" : l'Udaf du Cantal propose des solutions

L’Udaf cherche à toucher davantage les aidants, largement méconnus en France et dans le Cantal. « On estime à moins de 5 % les aidants qui se font connaître. Le problème, c'est que pour beaucoup, aider un proche est tellement naturel, qu’il ne se définit pas comme aidant », estime Benoît Laybros, responsable du pôle accueil et inclusion sociale, au sein de l’Udaf du Cantal. L’épuisement inhérent à l’action d’aider un proche en perte d’autonomie est, elle, bien réelle en revanche.

« Résultat, l’état de santé de l’aidant peut se dégrader lui aussi en silence, jusqu’où jour où on se retrouve avec deux hospitalisés au lieu d’un. » L’Udaf permet aux aidants de bénéficier d’heures de répit, des services d’un psychologue à domicile ou en cabinet, de relais collectif en un lieu déterminé.

81 % de femmes parmi les aidants

Des ateliers bien-être sont également proposés, en plus de sorties. Deux accompagnants éducatif et social (AES)  viennent d’être recrutés pour organiser les relais, même si « l’idée est de travailler avec nos partenaires (comme l’ADMR) car ils ont un maillage du territoire », explique-t-il. « Notre plateforme d’écoute recense une nette progression des appels téléphoniques, qui étaient au nombre de 227 en 2023. » Parmi les aidants qui se sont manifestés, 81 % étaient des femmes, 85 % des parents ou conjoints. 

Rencontre Pour permettre aux aidants de connaître leurs droits, l’Udaf viendra à leur rencontre à Aurillac, samedi 28 septembre ; à Salers, mercredi 2 octobre ; à Saint-Flour, samedi 5 octobre ; au Rouget, dimanche 6 octobre ; à Riom-ès-Montagnes, samedi 9 octobre et à Pleaux, samedi 12 octobre.

Anna Modolo