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Сентябрь
2024

Comment la touche de l'ASM Clermont s'est déréglée après l'heure de jeu face à Bayonne

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La première lecture des statistiques clermontoises concernant le secteur de la touche met un peu trop facilement en lumière un coupable idéal : Etienne Fourcade ! 4 lancers perdus sur les 8 qu’il a effectués à partir de son entrée en jeu (51e minute). Avant lui, Folau Fainga’a a rendu une autre copie avec un 100 % de réussite (12 sur 12).

Alors, Fourcade, « talon d’Achille » ou pas ? Ce n’est pas aussi simple, même si l’ancien Grenoblois n’avait pas été très performant déjà la journée précédente au Racing (2 munitions égarées sur ses lancers).

« Effectivement, Etienne a peut-être actuellement un problème de confiance, a reconnu le manager de l’ASM samedi soir. On a besoin d’échanger avec lui et il faut qu’il s’améliore vraiment. »

Face à l’Aviron, cette défaillance dans les vingt dernières minutes n’a pas eu de conséquences fâcheuses. Par contre, deux touches perdues à moins de 10 mètres de l’en-but bayonnais ont probablement ruiné deux occasions d’essais : un lancer pas droit sur Lanen en milieu d’alignement (66e), suivi, deux minutes plus tard (68e), d’un autre, toujours au milieu, qui lobe le sauteur visé, Hemery.

Le talonneur n’a pourtant pas à porter tout le poids de la responsabilité de ces échecs. Le capitaine de touche joue un rôle important et sur les vingt dernières minutes contre les Bayonnais, il s’agissait de Killian Tixeront. Après match, Christophe Urios ne l’a pas épargné.

« Ce qui me gonfle sur cette dernière partie du match, c'est que l’on vise des zones impossibles. On a été chercher par exemple le petit (sic) Anthyme (Hemery) entre deux blocs alors que ce n’est pas un deuxième ligne. J’aurais aimé que Tix (Tixeront) n’attende pas quatre touches perdues pour prendre ses responsabilités. Pour qu’il passe devant pour sauter, comme sur la dernière touche. Tix, c’est l’homme de la touche, la masterclass mais là, il met le talonneur dans la difficulté ». Fermez le ban !

Les trente dernières minutes stériles de l’ASM, au final, n’ont pas eu d’incidence mais face à un autre adversaire, plus coriace, l’issue pourrait être différente. Il y a donc ce dérèglement de l’alignement qui a été pénalisant, mais il y a d’autres situations qui expliquent l’attaque muette après la 50e minute.

Deux joueurs, par exemple, seront probablement pointés du doigt ce lundi lors du débrief vidéo de la rencontre : George Moala (53e) aura à répondre du ballon gardé à cinq mètres qu’il perd en rentrant dans l’en-but alors qu’un surnombre évident était à négocier sur l’extérieur ; Peceli Yato (55e) devra expliquer comment il peut arriver lancé, prendre le ballon, passer la tête et le torse en plongeant dans l’en-but et ne pas aplatir… 

Christophe Buron