On vous dit tout sur les nouveaux coups de cœur "culture" de la rédaction
Les journalistes de la rédaction vous proposent de découvrir leurs derniers coups de coeur "culture" et pourquoi ceux-ci les ont emballés :
CinémaLe fil. On connaissait le talent de l’acteur, aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame. Celui du réalisateur n’avait pas encore sauté aux yeux même s’il avait mis tout son cœur dans ses adaptations de l’œuvre de Marcel Pagnol (de Marius à La fille du puisatier). Avec Le fil, Daniel Auteuil met tout le monde d’accord. Il s’avère parfait dans le rôle de cet avocat qui veut se racheter de ses erreurs passées en jetant toutes ses forces dans la défense d’un père de famille accusé d’homicide. Il brille tout autant derrière la caméra, efficace dans sa direction d’acteurs (excellent Grégory Gadebois, évidemment) comme dans sa manière de faire d’une histoire vraie et d’un film de procès un très bon thriller, haletant jusqu’au bout.Thierry Senzier
MusiqueTindersticks : Soft Tissue. Les mélomanes se souviennent encore du choc de l’apparition des Tindersticks sur la scène publique. C’était en 1993, il y a déjà plus de trente ans. Et depuis, le groupe est resté comme un ami fidèle, qui ne nous déçoit jamais. Toujours pareils et toujours différents à la fois, les Tindersticks reviennent avec Soft Tissue, un 14e album impeccable, comme d’habitude. Portées par la voix grave et chaude de Stuart Staples (photo Julien Bourgeois) et des arrangement d’orfèvre, ces huit chansons font l’effet d’un baume sur le coeur et l’esprit, à l’image de New World et sa coloration soul très maîtrisée. Comment peut-on être à la fois si mélancolique et tellement porteur d’espoir ? C’est l’un des mystères de cette formation britannique qui défie le temps et reste toujours très populaire en France, comme le prouvent les nombreuses dates de la tournée hexagonale qui commencera en novembre pour se terminer en mars 2025 à Paris. On y sera ! Rémi Bonnet
Jeu vidéoAstro Bot. Intégré à la PS5, le petit jeu Astro’s Playroom était déjà franchement très réussi. Les aventures du petit robot si attachant se poursuivent aujourd’hui avec le titre exclusif Astro Bot. Cette fois, le vaisseau mère PS5 a fait naufrage, laissant Astro et l’équipage Bot dispersés dans toutes les galaxies. Il est temps de chevaucher votre fidèle Dual Speeder pour aller visiter plus de 50 planètes pleines d’amusements et de dangers. Au cours de ce périple, exploitez les nouveaux pouvoirs d’Astro. Des jungles luxuriantes aux plages de sable, découvrez des lieux regorgeant d’une faune excentrique. Sauvez et recueillez plus de 150 héros emblématiques de PlayStation dispersés dans la galaxie. Réparez le vaisseau mère et menez l’armada à la victoire !Emmanuel Gougeon
Bande dessinéeParis-Damas. Jean-Claude Bartoll est un écrivain journaliste expérimenté. Il vient de se pencher sur les liaisons mortelles entre Paris et Damas, ou 50 ans de coups tordus entre la France et le clan Assad. Ce récit complet, mis en dessins par Nicolas Otero, permet de comprendre les tenants et les aboutissants des relations à géométrie variable entre les dirigeants des deux pays. Il n’est pas question de seulement lister les événements qui ont émaillé cette période mais de les mettre en perspective. Qui n’a rien d’heureuse avec l’actuelle crise au Proche-Orient. En remontant aux origines, c’est-à-dire au temps du mandat de 1920 à 1946 et du protectorat français, l’occasion est offerte de se remémorer que l’armée française a réprimé les velléités des indépendantistes syriens. Durant cette même période, la communauté alaouite, soit un dixième de la population syrienne, allait sortir de son statut de quasi-esclaves. Une révolution sociologique, chapeautée par la France, qui allait avoir des conséquences durables. En effet, les Assad sont alaouites. Et leurs adversaires majoritairement sunnites… Alexis Marie
SérieThose about to die. Dans la jungle, il existe deux options : tuer ou se faire tuer. Une règle de vie (et de mort) qui s’applique parfaitement à la Rome antique. Un univers impitoyable où les plus faibles finissent par périr. Those about to die, série diffusée sur Prime Video, nous promène dans les coulisses d’une ville à son apogée où de puissants sénateurs complotent contre l’empereur pour monter sur le trône. Où les miséreux tentent de survivre. Quitte à utiliser des moyens que la morale réprouve (mais ont-ils le choix ?). Et où les gladiateurs n’ont pas d’autre alternative que de combattre pour sauver leur peau.Production aux moyens survitaminés (même si les effets spéciaux utilisés lors des courses de chars laissent à désirer), Those about to die dresse, à travers une multitude de personnages, le tableau d’une société où la fièvre des paris sportifs s’empare d’honnêtes citoyens, prêts à parier une partie de leur fortune sur l’issue d’une course de chars où tous les moyens sont bons pour s’offrir la victoire et la gloire. Réalisée en partie par Roland Emmerich, abonné aux blockbusters, la série sent le péplum à plein nez. Et le spectateur d’en prendre plein les yeux !Martial Delecluse