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Сентябрь
2024

Quelle leçon tirer pour le Stade Aurillacois après la défaite face à Brive ?

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Avant le derby face à Brive, Roméo Gontinéac, entraîneur aurillacois, comparait ce match, mercredi 18 septembre, à une évaluation face à l’une des meilleures formations de Pro D2. Verdict : 48-17 et un monde d’écart apparent entre le Stade et le CAB.« L’effectif de Brive, c’est presque du Top 14 et nous, on fait avec nos moyens », reconnaissait David Delarue, demi de mêlée d’Aurillac après la rencontre. Brive allait trop vite sur les extérieurs, trop haut en touche, trop fort devant et sa « longueur de banc qui va jusque dans les tribunes », dixit Mathieu Lescure, entraîneur des avants, a fini par faire plier Aurillac.

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans la prestation des Aurillacois, qui ont su donner le change pendant une période. Ou plutôt « 38 minutes », comme le précisait Didier Tison, capitaine, après la rencontre.

« Dans les intentions, c’était quand même intéressant et, même si on prend pas mal de points, ça va nous aider pour la suite »

Car, Aurillac avait aussi fait un choix. Celui de faire tourner et de titulariser des joueurs encore en apprentissage. « On a donné du temps de jeu à des joueurs qui le méritaient, revenait Mathieu Lescure. Pour la plupart d’entre eux, voire tous, ils ont réussi à faire des petits trucs, à saisir des choses. »

Une charnière intéressante

À l’image de la percée ravageuse de Khonelidze en début de match, qui aurait pu offrir trois points supplémentaires à Aurillac. À l’image d’une mêlée fermée qui a tenu son rang sur l’ensemble de la rencontre.

À l’image, aussi, d’une charnière Delarue-Seunes, alignée pour la première fois, qui a apporté de la vitesse, de la folie, de l’instinct à l’attaque aurillacoise, jusqu’à inscrire un essai. Déjà le troisième de l’ouvreur arrivé à Aurillac cet été.

« On savait que, face à Brive, si on jouait un rugby cadré, ça ne marcherait pas, estimait Delarue. Il fallait leur proposer ce à quoi ils ne s’attendaient pas. Jouer les pénalités vite, jouer des coups de pied derrière la défense… On a tenté. Quand je joue la pénalité vite, Ugo (Seunes) m’appelle, il va marquer. On était dans le vrai. »

Cette folie offensive apportée par cette charnière donne aussi de nouvelles options au staff, même si David Delarue reconnaît « qu’il manque des fois de la précision technique. Je me fais contrer une fois, je retente un jeu au pied, je le mets directement dans les bras du deuxième ligne. Ce sont des petites fautes qui ne nous permettent pas de les mettre encore plus dans le doute. »

Des erreurs à gommer, des mauls à régler

Des erreurs individuelles, face aux perches, dans le dernier geste, mais aussi sur des renvois mal négociés après avoir marqué, qui n’ont pas permis de faire réellement douter une équipe briviste qui a fini par se lâcher et accélérer.

Mathieu Lescure pointait d’ailleurs un secteur en particulier, vendredi soir : les phases de ballons portés. « On a été très dominés. C’était un axe de la stratégie. Si on arrivait à les bloquer là, qu’est-ce qu’ils feraient ? Mais on n’a pas réussi. »

Pourtant, depuis le début de la saison, Aurillac excelle dans la défense de ces ballons portés. « On avait beaucoup de jeunesse sur le terrain, analysait Didier Tison. Ils ont montré de bonnes choses, mais il y a des moments où on manquait d’expérience aussi. » Cette jeunesse, profondeur de l’effectif aurillacois, progresse indéniablement, mais il lui reste encore du chemin à parcourir. 

Mathieu Brosseau