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Сентябрь
2024

Ce qui va changer au Métro Club avec l'arrivée du nouveau propriétaire

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Le Métro Club n’était pas à vendre. Pourtant tout a été très vite et Léandre Faure a cédé son affaire à Jérôme Fiore, cet été. « C’est parti d’un coup de folie », plaisante le nouveau gérant. « Je n’avais pas prévu de vendre, tout est venu d’une blague, confirme Léandre Faure. Avec Jérôme, on se connaît depuis longtemps et je l’avais notamment eu comme DJ. Il m’a dit qu’il avait vendu une de ses boîtes et qu’il était prêt à reprendre le Métro. »

La plaisanterie est devenue réalité

De fil en aiguille, la facétie est devenue réalité. « Je n’étais pas vendeur, mais si une proposition se présentait, je ne fermais pas la porte, explique le désormais ancien patron des lieux. Ces derniers temps, les soirées se passaient, mais sans plus. Je commençais à saturer et après dix ans, j’avais fait le tour. » Léandre Faure va donc se concentrer sur son autre discothèque, Le Temps Perdu, à Montbrison. « Je mène aussi une réflexion pour me lancer dans un nouveau projet. Je vais peut-être axer mon idée sur un restaurant musical », confie-t-il. Voilà comment les discussions entamées aux mois de mai et juin ont abouti sur un passage de relais en août.Pour Jérôme Fiore, ce n’est pas vraiment une plongée dans l’inconnu. Cet ancien militaire a travaillé dans le monde de la nuit dès son adolescence. Très rapidement, il est devenu propriétaire de sa propre affaire. « Il y a 20 ans, j’avais racheté le Sylver Star, une discothèque aussi connue sous le nom de L’Aventure à Saint-Georges-d’Aurac », se souvient-il.

« D’une certaine manière, je souhaite vieillir la clientèle »

Le patron de 47 ans sait donc à quoi s’attendre en reprenant le Métro Club, à Espaly-Saint-Marcel. Originaire de Bas-en-Basset, il est également le propriétaire d’une discothèque en Lozère et d’une autre dans le Cantal. « Me voilà maintenant en Haute-Loire, je reste sur l’esprit de boîte de campagne et ce terme n’a rien de péjoratif. On ne peut pas travailler ici comme à Lyon ou Paris. »Si Jérôme Fiore a conservé une grande partie de l’équipe déjà en place, il souhaite tout de même apporter sa touche personnelle. « Nous n’allons plus accepter les mineurs, annonce-t-il. D’une certaine manière, je souhaite vieillir la clientèle, sans faire non plus un Dancing. Nous avons encore des trentenaires et des quadragénaires qui veulent sortir en boîte. » En ce sens, l’espace mezzanine du club pourrait parfois être réservé seulement aux personnes âgées d’au moins 25 ans.Jerome Fiore nouveau patron Metro Club Espaly

La réflexion d’ouvrir un restaurant

Cette mutation passe également par des changements d’ambiance. « Nous allons jouer beaucoup moins de sons à tendance urbaine, détaille le patron. Ça peut paraître arriéré, mais je veux m’éloigner des chants qui prônent la violence ou la consommation de drogue. J’ai suffisamment d’expérience et je constate que la jeunesse se dégrade en s’identifiant à ces sons. »Souvent, le samedi « des rappels des années 1980, 1990 et 2000 » seront au programme, tandis que la jeunesse sera plutôt à l’honneur le vendredi, avec des musiques plus récentes et dites commerciales. Au niveau du décor, quelques retouches vont être apportées. De nouveaux écrans LED devraient être installés dans l’enseigne. La nouvelle direction se donne quelques mois pour constater les premiers effets du changement. « Si cela se passe bien pour nous et que nous sommes bons dans la communication, on pourrait avoir des premiers retours positifs d’ici la fin de l’année. »Le nouveau patron ne veut pas tout bouleverser non plus, pour l’instant. Mais il ne s’interdit pas de procéder à d’autres modifications, si la mayonnaise prend. « L’avantage du Métro Club, c’est qu’il y a beaucoup de possibilités en termes d’infrastructures. D’ici un an, on pourrait mener la réflexion d’ouvrir un restaurant sur le rooftop, au-dessus de la piste », glisse Jérôme Fiore. 

Lucas Jacquet