Le Stade Aurillacois s'est invité à la fête jusqu'à la mi-temps avant d'être dépassé par Brive

C’était soirée de fête à Brive. Une soirée qui a débuté par l’inauguration d’une quatrième tribune au Stadium où, déjà deux heures avant le coup d’envoi, le président briviste, Thierry Blandinières, annonçait devant les partenaires et élus qu’il espérait « une victoire avec le bonus face à Aurillac et une victoire à Mont-de-Marsan pour être en tête de la Pro D2 à la fin du bloc ». C’était oublié que le CAB avait invité son voisin aurillacois à cette fête. Et les Cantaliens avaient bien décidé de proposer du jeu, devant le jouet tout neuf de leurs voisins.

Solides dans les collisions en début de match, les Aurillacois ont su se nourrir des munitions laissées par le CAB pour ouvrir le score grâce au pied de Papunashvili. Les Brivistes passaient immédiatement devant sur leur première accélération grâce à Dridi. Mais, après un échange de politesse face aux perches de Bosch et Papunashvili, qui rataient des coups de pied faciles, Aurillac reprenait l’avantage grâce aux vistas de Delarue et Seunes, qui semblent faits pour jouer ensemble tant leur roublardise et leur envie de profiter de chaque ballon est partagée.

Aurillac laisse passer sa chance

L’ouvreur pensait même donner de nouveau l’avantage à Aurillac en profitant d’une mauvaise passe de Carbonneau, mais l’arbitre refusait son essai. C’était ensuite Bévia qui passait tout proche de rattraper une merveille de jeu au pied de Delarue. L’ailier laissait échapper le ballon dans l’en-but.

Face à un voisin aussi supérieur que le CA Brive, il vaut mieux ne pas laisser passer ce genre d’opportunités. Et, même si les Corréziens ne se montraient pas les plus précis, leurs qualités individuelles, leur vitesse pour toucher les bouts de ligne et leur maîtrise insolente en touche et dans les mauls leur permettaient finalement de tourner devant, 22-10, à la pause.

Brive était trop fort

L’espoir était passé. Il y a bien eu une première avancée en début de deuxième période, jusqu’aux 22 mètres de Brive, grâce à un enchaînement de pick and go, mais l’adversaire corrézien était juste trop fort. En quelques secondes, le CAB, qui défendait dans ses 22 mètres, se trouvait dans l’en-but aurillacois, presque sans forcer, en s’appuyant simplement sur ses forces. Surtout sa touche, dévastatrice.

Le début de la déferlante. Après Dridi (52e) venaient Marais (55e), Corai Marchetti (70e) ou encore Maximin (79e). Yabaki a bien sonné la révolte en allant planter un essai après avoir intercepté Lawes. Oudard montrait aussi l’exemple en suivant son propre jeu au pied pour aller gratter un ballon dans les 22 adverses. En vain. Deux touches improductives à cinq mètres et un festival de Ferté, sans doute l’arrière le plus virevoltant de la ligne briviste ce vendredi soir, finissaient de réduire les espoirs d’Aurillac.

La fête était complète pour le CA Brive. Comme annoncé par son président avant la rencontre. À Aurillac d’organiser la sienne la semaine prochaine lors de la réception de Béziers. Sans quatrième tribune, ni même troisième, mais avec les intentions aperçues ce vendredi soir. 

Mathieu Brosseau