"La droite n’est pas soluble dans le macronisme" : Quand Bruno Retailleau refusait de s'allier avec le camp présidentiel

Le nom de Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains a été proposé ce jeudi 19 septembre par Michel Barnier à Emmanuel Macron pour succéder à Gérald Darmanin place Beauvau. Pourtant, le sexagénaire avait refusé plusieurs fois une alliance avec le camp macroniste. 

Sur BFMTV, le patron des sénateurs LR disait refuser une "coalition" ou un "gouvernement" avec le camp présidentiel mardi 23 juillet. Bruno Retailleau l'assurait: la "Droite républicaine" ne souhaite "ni entrer au gouvernement ni dans une coalition", préférant un "pacte législatif". 

"Quand on dit 'coalition', on sous-entend une coalition qui irait de la gauche jusqu'à la droite en passant par le centre, ça serait le 'en même temps' et c'est l'échec."

Ce refus de s'allier avec le parti du chef de l'Etat ne date pas des législatives. En 2022, Bruno Retailleau avait refusé de choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. " Je voterai blanc car la droite n’est pas soluble dans le macronisme", déclarait-il.

"Vous reprendrez bien un peu de ce plat avarié ?"

Le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy ironise sur les déclarations de Bruno Retailleau, qui refusait tout "accord" avec le macronisme. "La parole de ces gens n’a strictement aucune valeur", raille l'élu sur X.

"Finalement, on a re-voté mais pour qu'il n'y ait pas beaucoup de changement. Les LR étaient depuis 2022 la béquille d'Emmanuel Macron, et aujourd'hui ce sont les macronistes qui deviennent la béquille des LR. On verra tout ce que ceci donnera", avance aussi sur Sud Radio sa collègue élue de Gironde Edwige Diaz. "Si jamais il s'aventurait à proposer des mesures (…) qui ne correspondent pas à nos attentes, nous ne nous interdisons pas de censurer ce gouvernement", insiste-t-elle. "Vous reprendrez bien un peu de ce plat avarié ?", a écrit sur X le député Sébastien Chenu jeudi soir.