Procès des viols de Mazan : les réactions quotidiennes de l'avocate des accusés indignent sur les réseaux sociaux
"Il y a un problème déontologique", lance des internautes en réactions aux stories publées par Nadia El Bouroumi, avocate de deux accusés dans le procès des viols de Mazan. Dans ses publications sur Instagram, elle raconte notamment le procès et sa défense. Elle tente notamment d’expliquer qu’il est possible que Gisèle Pélicot aurait pu être en "semi-conscience" plutôt que totalement inconsciente lors de la soumission chimique.
— Verlaine (@__Verlaine__) September 20, 2024
Une vidéo qui ne passe pas
Une vidéo a particulièrement indigné les internautes. Nadia El Bouroumi se filme en train de danser sur la chanson "Wake Me Up Before You Go-Go" de Wham !, dont le titre en français signifie "Réveille-moi avant que tu t’en ailles". Cette séquence, interprétée comme une allusion au procès et au thème de la soumission chimique, a déclenché un bon nombre d'indignations sur les réseaux sociaux. L'avocate s'est défendue sur BFMTV en estimant qu'elle avait "le droit dans une démocratie d'être avocat de la Défense", et ne comprenait pas les réactions des internautes.
— Guillaume Mélanie ????? (@Guillaumelanie) September 19, 2024
Pour rappel, les avocats de la défense en France bénéficient d'une totale liberté de parole et de stratégie. Mais, comme le rappel Nicolas Hervieux, enseignant à Science po et à l'université d'Evry sur X.
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) September 19, 2024
"Elle aurait pu vendre ses seins en plastique"
Une autre avocate de la défense, Me Isabelle Crépin-Dehaene, a également suscité l’indignation avec des propos publiés sur LinkedIn. Cette dernière avait moqué la cagnotte de soutien lancée par l'influenceuse Nabilla en écrivant. "Un soutient qui tue." Puis, après que Gisèle Pélicot a demandé à annuler toutes les cagnottes, l'avocate s'est permis de lancer, "Dommage, elle aurait pu vendre ses seins en plastiques", sur LinkedIn.
Elle a aussi raillé la présence de manifestantes féministes à l’ouverture du procès, qualifiant leur action de "manifestation foireuse". En réaction, des internautes réagissent : "La honte", "Mais où est donc passée votre déontologie ?". Face aux réactions et à la vague de critiques, Me Isabelle Crépin-Dehaene a publié un message jeudi 19 septembre en réponse à ses détracteurs où elle annonce avoir porté plainte.
J.D