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Сентябрь
2024

Persuadé de la partialité des gendarmes, un Corrézien avait publié injures, outrages et diffamations sur internet

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Les inimitiés, nombreuses avec son voisinage, ont de nouveau conduit ce prévenu de 48 ans devant un tribunal correctionnel. Ce mardi 17 septembre à Tulle, où le dossier a été jugé, ce jardinier s’est expliqué sur les messages diffamants, injurieux ou outrageants qu’il avait adressés sur Internet à une avocate et quatre gendarmes.

« Depuis des années, je suis harcelé par mes voisins et jamais la justice n’a donné suite à mes plaintes. Je n’ai pas été écouté, j’ai eu que des réponses lapidaires. » Persuadé que magistrats et forces de l’ordre étaient du côté de l’adversité, privilégiant le cas et les dires de ses voisins, il s’était fendu de plusieurs messages publics sur des réseaux sociaux.

Persuadé d'être victime d'une injustice 

Des écrits peu délicats, datés des 27 et 28 janvier derniers, dont la présidente d’audience a livré quelques extraits. Au sujet de gendarmes de la communauté de brigades de Lubersac : « Totalement limités mentalement », « sacré nid de putes écervelées », « abrutis », « petit gendarme sans personnalité parfaitement corrompu »… À propos de l’avocate qui défendait ses voisins : Une « menteuse professionnelle » qui, écrit-il encore avec un style fleuri, a corrompu des magistrats…

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« J’ai craqué », finit par concéder le quadragénaire aux gestes aigus et aux mots pressés, avant, d’ajouter un bémol : « Les gendarmes ne font rien. C’est le système lui-même qui crée de l’injustice alors que vous êtes là pour la justice… » Le procureur lui retourne sobrement : « Monsieur et si vous vous trompiez ? Y avez-vous songé ? » Mais rien n’ébranle les certitudes du mis en cause, qui indique avoir eu une révélation spirituelle il y a quinze ans et reprend comme un mantra : « Je suis harcelé par mes voisins et personne ne fait rien. »

Déjà condamné pour des outrages, notamment à magistrat, et des injures publiques, le quadragénaire a été reconnu coupable et condamné à 1.000 € d’amende, dont 800 € avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Il a également été condamné à dédommager les quatre gendarmes et l'avocate, parties civiles.

Julien Bachellerie