Les clubs de l'Allier dopés par l'effet Jeux Olympiques
Et si l’engouement pour les Jeux olympiques et paralympiques se poursuivait jusque sur les terrains et dans les gymnases bourbonnais?? C’est en tout cas le souhait des clubs de l’Allier qui espèrent bien profiter de l’effet JO. Les premiers signaux sont plutôt encourageants.
« Du simple au double?! »C’est le cas, par exemple, au Nautic club moulinois (250 licenciés), où l’ombre de Léon Marchand plane sur les inscriptions. Une aubaine pour le nouveau co-président, Clément Chauvin (avec Tony Marceau) : « sur les dernières années, la natation perdait des licenciés dans la plupart des clubs de la région. Là, on a des enfants qui veulent faire comme Léon. Ça rappelle l’effet Manaudou d’il y a quelques années. On attaque cette saison sur de bonnes bases, on espère que ça va se confirmer ».
Au club de volley moulinois, c’est la deuxième médaille d’or consécutive de Ngapeth et consorts qui a boosté les demandes de renseignements.
Je reçois beaucoup, beaucoup plus d’appels et de mails que lors d’une année classique, confirme le président de Moulins 3V, Stéphane Thomas. Il va y avoir un impact, c’est sûr. D’ailleurs, ça avait déjà été le cas en 2021, après les JO de Tokyo. C’est cette saison-là qu’on avait explosé notre nombre de licenciés chez les jeunes, du simple au double?!
À Moulins 3V, l’excellente santé du volley bleu blanc rouge (et « la super image donnée par cette bande de potes ») est le petit coup de pouce supplémentaire qui dope la dynamique du club. « On est passé d’une cinquantaine de licenciés en 2019 à 136 en 2023. On a battu notre record les deux dernières saisons. » Jamais deux sans trois??
La situation est comparable sur les parquets. Moulins Basket est, lui aussi, dans une forme olympique depuis la fin du Covid, explosant son nombre d’adhérents (253 lors du dernier exercice). « Il y a un engouement pour le basket et avec les Jeux, on sent encore un petit frémissement supplémentaire, en particulier chez les jeunes de 13-15 ans », raconte Philippe Goigoux, le président local.
Mais ici comme au volley, l’effet JO pourrait bien virer au casse-tête. Des nouveaux, c’est bien, mais pas trop non plus. « On se pose la question de mettre en place un quota, on réfléchit aussi à recruter un service civique », indique Stéphane Thomas. « On est à la limite de ce qu’on peut recevoir avec nos créneaux et nos encadrants, complète Philippe Goigoux. On ne fait d’ailleurs plus de pub dans les écoles. »
Vichy s’est pris aux JeuxDans la cité thermale, 39 délégations d’athlètes olympiques et paralympiques sont venues profiter, cet été, des installations de haut niveau du plateau sportif, avant de se lancer dans les grands Jeux.
Avec des stars françaises prises d’assaut lors de leurs entraînements publics et les séances de dédicaces qui allaient avec. L’équipe féminine de judo s’était d’ailleurs prêtée à l’exercice, début juillet, avant de remporter cinq médailles à Paris. De quoi entraîner un afflux massif de nouveaux licenciés dans l’association vichyssoise de la discipline?? Patrick Laurent, président du Judo club Vichy-Bellerive-Varennes, l’espère.
Nous n’avons ouvert les inscriptions que samedi dernier, donc il est encore un peu tôt pour en avoir le cœur net. Mais on voit déjà un effet positif sur l’assiduité des jeunes. Il arrive facilement qu’en passant au collège ou au lycée, ils abandonnent. Mais là, on en a déjà plein qui ont envie de revenir.
Côté rugby vichyssois, la coupe du monde 2023 avait déjà sans doute produit ses effets sur les inscriptions. « Nous avions une centaine de licenciés à l’école du club l’année dernière et c’était déjà une progression de 20 % par rapport à la précédente, se réjouit Bernie Marsoni, responsable administrative de l’école. Cette année, dès le premier entraînement, on avait 22 enfants, contre 15 à la rentrée 2023. » Titi Marsoni, son époux, est éducateur et dirigeant du club depuis 45 ans. Et il est comblé. « On a énormément de babys cette année, mais aussi plus de U8, U12, U10… Je suis sûr que c’est grâce à l’excellent match de l’équipe de France aux JO?! »
Conclusion : rien de mieux pour motiver les troupes qu’une médaille d’or.
Kevin Lastique et Sandrine Gras