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Сентябрь
2024

Trump "n’est pas président en exercice" : la presse américaine pointe les failles du Secret Service

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Au lendemain d’une nouvelle tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump, les services secrets sont confrontés à de nombreuses questions. Il s’agit de la deuxième tentative d’assassinat en deux mois contre le candidat républicain à la Maison-Blanche constate la presse américaine dans son ensemble. "Cela soulève de nouvelles questions sur la capacité plus large de l’agence à protéger les candidats dont elle a la charge", souligne The New York Times.

Dans une campagne présidentielle particulièrement tendue, à moins de deux mois de l’élection du 5 novembre, l’ex-président et candidat républicain, qui se trouvait sur le parcours de son club de golf chez lui en Floride, est "sain et sauf après des coups de feu (tirés) près de lui", a d’abord annoncé Steven Cheung, directeur de la communication de sa campagne, en début d’après-midi. Les équipes du milliardaire et tribun républicain de 78 ans ont ensuite transmis à la presse des textos et messages assurant : "N’ayez crainte, je suis en sécurité et je vais bien. Personne n’a été touché. Grâce à Dieu".

Le Secret Service, police d’élite chargée de la protection des présidents, anciens présidents et personnalités politiques de premier plan, a annoncé une enquête sur ces tirs qui se sont déroulés peu avant 18 h 00 GMT. Plusieurs de ses agents ont "ouvert le feu sur un homme armé" qui se trouvait près du bord du terrain de golf de Donald Trump, et un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d’enregistrement vidéo, ont précisé les autorités lors d’une conférence de presse.

Inquiétudes sur la sécurité des candidats

Si Donald Trump est sorti "indemne" de l’"incident" de ce dimanche, comme l’écrit le Washington Post, celui-ci "ravive les inquiétudes quant à [sa] sécurité au plus fort de la campagne électorale précédant l’élection du 5 novembre". Interrogé sur les circonstances de cette faille de sécurité, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw a fait remarquer que Trump "n’est pas le président en exercice actuellement" et a déclaré que les mesures de sécurité n’étaient pas aussi strictes qu’elles le seraient pour un président en exercice, rapporte Politico. Dans un courriel envoyé aux membres de l’équipe de campagne, les conseillers principaux de la campagne Trump, Chris LaCivita et Susie Wiles, les ont exhortés à "rester vigilants" dans "leurs allées et venues quotidiennes".

Alors que les services secrets se sont efforcés de trouver comment assurer la sécurité de Trump pendant sa campagne à travers le pays, en organisant des rassemblements qui attirent souvent des milliers de personnes, moins d’attention s’est portée sur sa protection lorsqu’il n’est pas sur la piste, souvent dans ses propres clubs et propriétés, explique ABC News. En outre, rapporte le Washington Post, "le Secret Service considère depuis longtemps les terrains de golf comme particulièrement difficiles à sécuriser", notamment parce qu’ils sont "situés à proximité de zones à forte circulation". Le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, a noté lors d’un briefing que, comme Trump n’était plus en fonction, les protocoles de sécurité autour du parcours s’étaient assouplis. "Il n’est pas président en exercice. S’il l’était, tout le terrain de golf aurait été encerclé. Mais comme il ne l’est pas, sa sécurité est limitée aux zones que les services secrets jugent possibles", a-t-il déclaré aux journalistes.

D’autres démissions à venir ?

Elise Stefanik, représentante de l’Etat de New York et présidente de la Conférence républicaine de la Chambre des représentants et proche alliée de l’ancien président, s’est dite reconnaissante que Trump soit sain et sauf. "Cependant, nous devons nous demander comment un assassin a pu s’approcher à nouveau du président Trump ?", a-t-elle demandé dans un communiqué.

Le 13 juillet dernier, Donald Trump, président entre 2017 et 2021, avait été blessé à l’oreille par les tirs d’un jeune Américain, abattu par les forces de l’ordre, lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, l’un des six ou sept Etats clés de la présidentielle, dans le nord-est du pays. Un spectateur avait été tué, et deux autres avaient été blessés, tout comme le milliardaire, touché à l’oreille, rappelle le Wall Street Journal. Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde et ont bouleversé la campagne pour le scrutin du 5 novembre. Ce fiasco sécuritaire avait conduit à la démission de la patronne du Secret Service et au placement en congé d’office d’au moins cinq agents de cette unité.

Les dirigeants du groupe de travail bipartisan, qui enquête sur les failles de sécurité en Pennsylvanie, ont déclaré qu’ils surveillaient la situation et avaient demandé un briefing au Secret Service. "Nous sommes reconnaissants que l’ancien président n’ait pas été blessé, mais nous restons profondément préoccupés par la violence politique et la condamnons sous toutes ses formes", ont déclaré le représentant républicain Mike Kelly et le représentant démocrate Jason Crow dans une déclaration conjointe. Le président Joe Biden a déclaré dans un communiqué qu’il était "soulagé" que Trump soit indemne et affirmé qu'"il n’y a pas de place pour la violence politique ou pour toute autre violence dans notre pays". Il a ajouté qu’il avait demandé à son personnel "de continuer à veiller à ce que les services secrets disposent de toutes les ressources, capacités et mesures de protection nécessaires pour assurer la sécurité continue de l’ancien président".