Willy Rovelli expliquera l'importance d'être "Heureux !" à la Comédie des volcans à Clermont-Ferrand
C’est sûr, vous avez dejà vu ou entendu Willy Rovelli. Il a enchaîné le Fou du roi, Fort Boyard, Vivement dimanche prochain, Les Enfants de la télé et bien d’autres émissions sur France Inter, Europe 1, France Bleu, France 2. Trente ans de carrière qu’il ne faudrait pas résumer à la seule fonction d’animateur. La preuve ? Il se présente seul sur scène dans Heureux ! avec un « H » comme dans humour.
Pourquoi êtes-vous « Heureux ! » ?« Ça fait des années que je me demande pourquoi en France, on est toujours autant râleurs. Les Jeux olympiques, c’est l’exemple parfait. L’apocalypse à Paris était annoncée et puis finalement, ça a été exceptionnellement bon et cool. Bref, a-t-on des raisons d’éviter d’être heureux ? Est-ce que c’est facile d’être heureux ? C’était ça le postulat de départ, après ce spectacle n’est pas une conférence philosophique. C’est l’occasion de parler de la vie et de l’actu, déconner avec tout ça. »
C’est votre posture dans les médias, mais dans la réalité ?« C’est vrai que je suis tout le temps poli et souriant. Mais comme tout le monde, j’ai mes failles et j’explique comment je passe au-dessus de ça. J’ai eu beaucoup de bas, surtout dans mon enfance, mais il faut arrêter de se flageller en permanence. J’ai été un peu comme ça, j’ai perdu beaucoup de temps à chercher les coupables de mes malheurs. Maintenant, j'avance. »
Vous voilà officiellement comédien…« J’ai une carrière ambiguë, pas très claire. Ce que je voulais quand je suis arrivé à Paris à 17 ans, c’était juste faire plein de choses : danser, chanter, présenter le journal de 20 heures, humoriste… Hasard de la vie, le premier truc que j’ai réussi à faire, c’est de la radio. Et c’est d’ailleurs elle qui me fait vivre depuis trente ans. Du coup, j’ai mis du temps à venir sur scène, par peur de n’avoir pas plus à dire qu’un autre. J’ai déjà fait des one-man-shows qui ont bien marché auprès d’un public qui voyait ça comme un prolongement de mon métier d’animateur un peu rigolo. Aujourd’hui, avec ce spectacle, j’assume bien davantage mon statut de comédien. Je ne suis pas que le mec qui met des perruques à Fort Boyard, même si j’adore ça par ailleurs. Oui, je suis un homme de scène, un humoriste un peu plus cash. Dans Heureux !, les gens verront bien plus William - c’est mon vrai prénom- que Willy. »
C’est quoi le secret pour durer dans ce métier ?« Ça demande une énergie considérable pour continuer d’exister, il faut bosser jusqu’à la dernière seconde. C’est une passion dont il faut accepter les travers. J’ai accepté des choses que je ne voulais pourtant pas faire, soit pour faire plaisir, soit pour manger. Ceux qui vous disent autre chose dans le métier sont des menteurs. Cela fait seulement cinq ans que j’ai le luxe de faire ce que je veux. Pour autant, je n’ai pas fait de choses honteuses, je ne suis numéro 1 nulle part, mais je suis toujours là et c’est l’essentiel. Je n’ai pas tout montré de moi, mais le chemin est encore long. »
Pratique. Willy Rovelli dans Heureux !, jeudi 19 septembre, à 20 h 30, à la Comédie des volcans, à Clermont-Ferrand. Tarif : 25 €.Plus sur comediedesvolcans.fr
Pierre-Olivier Febvret