Décalage, passivité, lecture... Que s’est-il passé sur l’aile droite de la défense de l’ASM Clermont face au Racing 92 ?
Trois essais inscrits par le Racing en six minutes (63e, 66e, 69e). Tous sur la droite de la défense clermontoise. S’agit-il d’une simple coïncidence ? Le Racing avait-il ciblé une faille ? Frédéric Michalak, entraîneur de l’attaque francilienne, est resté relativement évasif sur le sujet.
Pour l’ancien international, c’est avant tout grâce à la vista de ses joueurs. « Nous leur demandons de dézonner et de travailler les surnombres. Sur le premier essai (63e), c’est l’un des seuls ballons hauts que l’on arrive à bien négocier. Nolann (Le Garrec), Gaël (Fickou) et Henry (Arundell) voient l’espace petit côté et le jouent parfaitement. »
Sur cette première réalisation, Joris Jurand est en effet venu à la lutte sous le ballon haut expédié par Sébastien Bézy. Battu dans les airs, le Clermontois est ensuite pris dans le ruck et déserte donc son aile. Le ballon est rapidement libéré. Nolann Le Garrec lit parfaitement la situation. « Il voit très rapidement les faiblesses chez l’adversaire ainsi que les espaces libres sur le premier, deuxième ou troisième rideau. » Le demi de mêlée passe pour Gaël Fickou qui donne quasiment sur un pas à Henry Arundell. Le décalage est fait. Lancé, l’ailier anglais dépose facilement Anthony Belleau, le dernier défenseur.
La bonne lecture de Le GarrecTrois minutes plus tard (66e), le numéro 9 répond à l’appel de ses partenaires qui le sollicitent petit côté. Nous sommes au sortir d’une touche et sur l’aile droite de la défense de l’ASM se trouvent essentiellement des avants (Lanen, Ceyte, Akhaladze). Après une combinaison rapidement exécutée entre Cameron Woki et Owen Farrell, Gaël Fickou n’a aucun mal à prendre de vitesse ses adversaires. En revanche, on peut regretter cette fois-ci l’attitude défensive passive de Joris Jurand. Une nouvelle fois en position de dernier défenseur, Anthony Belleau ne peut stopper le centre francilien à pleine vitesse.
Sur le troisième essai de cette séquence (69e), il n’y a pas vraiment de décalage en bout de ligne. Mais le ballon en touche perdu à la suite d'un lancer manqué d’Etienne Fourcade permet aux joueurs du Racing de prendre de la vitesse. Avec un peu de chance sur un jeu au pied hasardeux d’Henry Arundell. Mais aussi des Clermontois défendant en reculant.
À Créteil, Arnaud Clergue