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Top 14 : l'ASM Clermont a payé très cher ses minutes creuses face au Racing 92

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Pour un peu, on se serait cru revenu quelques années en arrière. À l’époque où les restrictions sanitaires faisaient sonner très creux les enceintes du Top 14. Non, le stade Dominique-Duvauchelle de Créteil n’était condamné par aucune jauge de spectateurs. Mais ce fut tout comme, tellement l’ambiance fut froide en cette fin d’été. Les préposés à la sonorisation ont eu beau cracher quelques tubes imparables, les équipements cristoliens grésillaient à la limite du supportable pour les oreilles. Si l’on rajoute la pelouse grasse et la piste d’athlétisme éloignant les quelque 4.000 spectateurs des 30 acteurs, on obtient un cadre assez éloigné des standards du Top 14. « C’était pas très beau. C’était curieux. Il n’y avait pas d’ambiance. Mais tout cela c’est accessoire… », soufflait Christophe Urios, après la rencontre.

Le technicien auvergnat et l’ensemble des Clermontois se seraient pourtant parfaitement accommodés de ce drôle de contexte avec la victoire dans les valises. Lorsqu’Étienne Fourcade a donné un avantage de 4 points à l’ASM (20-16, 62e), la situation flairait le bon coup pour les « jaune et bleu ». Comment le Racing 92 allait pouvoir trouver des ressources et renverser la situation dans une ambiance aussi morose ?

C’était sans compter sur l’incompréhensible trou d’air vécu par l’ASM en à peine 6 minutes. C’est juste assez de temps pour encaisser la bagatelle de trois essais et laisser filer une rencontre qui semblait pourtant bien tenue par les Clermontois. La thèse de l’accident, un manque de maîtrise ou une faillite collective ? Finalement, peut-être un peu de tout cela…

« Nous prenons deux essais coup sur coup et cela nous met un coup sur la tête. Et après, c’est difficile de revenir. C’est à nous de performer sur tout le long du match », regrettait à chaud Anthime Hemery.

Effectivement, après ces trois essais, les hommes de Christophe Urios se sont déréglés et ne sont pas parvenus à remettre les choses en ordre. À l’image de cette touche caviardée par Étienne Fourcade (69e). Ou de ces ballons échappés par Théo Giral (74e) et George Moala (80e) alors que l’ASM était en bonne position.

Des occasions manquées

Mais, malheureusement, ce ne sont pas les tourments dans les têtes clermontoises qui ont empêché les hommes de Christophe Urios de ne pas défendre du tout lorsque Henry Arundell s’est offert son numéro (63e). Soit juste une minute après que les Auvergnats avaient pris l’avantage.

Et ce ne sont pas les tourments dans les têtes clermontoises qui ont empêché les coéquipiers de Baptiste Jauneau de concrétiser plusieurs temps forts, alors que la défense adverse semblait aux abois. On pense notamment à cette chistera manquée et très dispensable de Lucas Tauzin, alors que le centre avait breaké (41e).

« On a encore du travail sur notre gestion des fins de match, pestait Christophe Urios. Et éviter de commettre des fautes défensives stupides. Nous avons aussi deux ou trois situations dans la partie où on peut mieux les finir. J’ai trouvé que nous n’étions pas assez vifs et tranchants. Nous étions dans le match, comme eux d’ailleurs. Après, ils ont des éclairs où on leur fait des cadeaux. »

Un manque de réalisme, des grosses erreurs défensives donnant des points facilement à l’adversaire… Les mêmes scories qui avaient probablement coûté la qualification aux Clermontois en juin dernier. Pour le coup, pas besoin de revenir quelques années en arrière. 

 

Arnaud Clergue