ru24.pro
World News in French
Сентябрь
2024

Le petit chien Snoop était devenu un "punching-ball" : son "maître" condamné dans l'Allier

0

Il avait fini par trop hurler, le petit Snoop. Les cris d’un traitement trop brutal que lui réservait son maître, là, dans un appartement de la rue Joffre. Alors, les autres résidents avaient fini par alerter la police, car pour eux l’affaire était très claire : il y avait là un cas de maltraitance animale avéré.

Aux agents, mais aussi aux équipes de la SPA, ces témoins avaient ainsi décrit ces pleurs de chiot, mais aussi ces coups qu’il recevait de la part de son maître, sans compter ces fois où, en pleine canicule, il se retrouvait enfermé sur un balcon.

Le maître refuse d’ouvrir aux policiers

Et lorsqu’ils avaient voulu voir par eux-mêmes ce qu’il en était, en ce début de semaine, les policiers n’avaient pas été déçus du voyage : le maître a refusé de leur ouvrir la porte, et le petit chien a dû être récupéré sur ce petit balcon qui était devenu son unique refuge. Snoop avait ensuite été confié à la SPA, son « maître » disant sans grand regret ne plus vouloir s’en occuper.

Mais ce dernier a malgré tout dû s’expliquer devant le tribunal correctionnel, pour ces faits de sévices sur animal. Aux juges, il a ainsi expliqué que ce petit labrador de quelques mois lui avait été « donné », qu’il lui permettait de se « sentir moins seul », et qu’il se sentait tout à fait « capable de s’en occuper ». Parce que ce chien, « je l’aime », a pu assurer le prévenu jugé dans son box sous le régime de la comparution immédiate.

Un chien aimé ? Plutôt un animal qui était devenu un « punching-ball », dixit le parquet, évoquant tous ces témoignages qui, depuis plusieurs mois, faisaient état de sévices dont était victime le petit Snoop. « Or rien ne justifie que l’on s’en prenne à un animal. Sinon un comportement lâche… ». Une peine d’un an de prison ferme est ainsi requise.

Des faits « détestables »

Mais au fond, peut-être que le prévenu n’était « pas capable », de prendre soin du chiot, comme plaidé par son conseil, reconnaissant le côté « détestable » des faits. Finalement, l’homme de 26 ans, connu de la justice pour faits de violences et de trafic de stupéfiants, a écopé de huit mois de prison avec sursis simple. Il a aussi désormais interdiction de détenir un animal. Quant au petit Snoop, confié à la SPA, il a cessé de hurler.

Pierre Geraudie