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Сентябрь
2024

Pourquoi ces jeunes agriculteurs choisissent la race limousine ?

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Aurélie et son compagnon Michaël sont venus du nord de la Lozère pour participer à ces trois jours de concours dans la Creuse. Passant des 1.000 mètres d’altitude où ils vivent annuellement aux quelque 300 mètres de La Souterraine. Et d’un département à l’autre, leurs vaches limousines n’ont pas de difficultés à s’adapter. « Elle s’adapte plus facilement au climat, explique Aurélie. Mon beau-père est passé des laitières à la race limousine dans les années 2000 et on a repris l’exploitation ensuite car on sait que c’est une race performante. »En effet, la limousine est bien adaptée aux conditions difficiles, grâce notamment à son passé dans les régions du Limousin aux sols pauvres et au climat rigoureux. Sa rusticité et sa qualité maternelle en font une race facile à élever. C’est en partie pour cela que les deux jeunes éleveurs de 29 ans ont fait le choix de reprendre l’exploitation familiale.

Une race avec de nombreuses qualités

Julie Jouhannet, âgée de 20 ans seulement, aspire elle aussi à reprendre l’affaire familiale à Sagnat dans la Creuse. « Elles ont beaucoup de qualités, c’est sûr. Tout le monde est d’accord pour dire que ce sont des bêtes rustiques. » De surcroît, la rentabilité que présente également la race limousine est un atout indéniable pour les agriculteurs. « Pour faire ce métier, c’est sûr qu’il faut être avant tout passionné, mais ma maman m’a quand même dit de bien réfléchir », raconte celle qui aide sa famille le week-end en plus de travailler dans une autre exploitation à Saint-Priest-la-Feuille la semaine. Car vivre de son métier n’est pas toujours une mince affaire. Les manifestations des agriculteurs en début d’année 2024 l’ont bien rappelé.

Elles ont une facilité de vêlage

Toutefois, nombreux sont les jeunes qui se lancent dans la profession à louer les qualités rentables de la race limousine. Une musculature développée et une faible quantité de gras. « Il y a un rendement élevé en viande », souligne la jeune Creusoise. Avant de reprendre l’exploitation familiale, elle souhaite tout de même partir plusieurs mois en Nouvelle-Zélande afin de découvrir des méthodes d’élevage différentes. En tout cas, nombreux sont les élevages de limousines qui se développent à l’étranger, dans près de 80 pays à travers le monde.

Des mesures drastiques demandées aux éleveurs avant le concours national de la race limousine à La Souterraine en Creuse

Photo Floris Bressy.« Ce sont des vaches qui sont d’excellentes mères, détaille Hugo, 23 ans, venu d’Aurillac. Elles ont une facilité de vêlage, et une très bonne aptitude à élever leurs veaux. » Si le jeune Cantalien est pour l’instant salarié dans un GAEC, il espère un jour pouvoir créer son propre troupeau, et de limousines, pourquoi pas ! « Dans le Cantal, la salers prédomine mais il y a de plus en plus de limousines, rappelle l’agriculteur. Aussi, elles sont appréciées pour leur génétique. Les limousines sont souvent utilisées en croisements avec d’autres races pour améliorer les qualités bouchères de leurs descendants. »

De la Lozère à la Creuse en passant par le Cantal et bien d’autres départements assurément, la jeune génération d’agriculteurs loue dans un large consensus les qualités d’une race qui s’exporte de plus en plus. Facilité d’élevage, qualités bouchères et rusticité, entre autres, qu’Aurélie, Julie et Hugo sont venus montrer au public avec un enthousiasme partagé ce week-end.

 

Vincent Faure