Russie-Burkina Faso : la coopération contre le terrorisme à l’examen

À l’issue de sa rencontre avec le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, le 9 septembre, l’ambassadeur de Russie au Burkina Faso, Igor Martynov, a déclaré avoir examiné lors de cette discussion le renforcement de la coopération entre les deux États, en particulier dans la lutte contre le terrorisme.

«Nous avons beaucoup de choses en commun dans ce domaine. La Russie est toujours aux côtés du Burkina Faso et nous l’aiderons toujours dans la lutte contre le terrorisme», a déclaré l’ambassadeur, cité par le média local Burkina 24. «La Russie connaît bien ce phénomène et nous avons observé ce mal dans toutes ses manifestations», a ajouté le diplomate russe.

Igor Martynov a noté que la Russie soutenait la position du chef d’État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui appelle à une action décisive contre le terrorisme, soulignant la volonté de Moscou de renforcer par la même occasion le potentiel économique du pays.

«Toutes les initiatives russes convenues avec les autorités du Burkina Faso visent à améliorer les conditions de vie de ses citoyens», a insisté Igor Martynov.

Grave crise sécuritaire

Ce renforcement de la coopération sécuritaire entre les deux pays intervient alors que le gouvernement burkinabé a récemment promis de triompher du terrorisme qui ronge le pays depuis plusieurs années, provoquant notamment une grave crise sécuritaire et humanitaire.

Le 9 août, le ministère burkinabé de l’État, de la Défense et des Anciens combattants a lancé une campagne de recrutement militaire visant à intégrer 10 100 nouveaux soldats dans l’armée, dont 165 femmes. Cette initiative vise, selon les autorités burkinabè, à renforcer les capacités de défense du pays, à augmenter les effectifs militaires et à assurer une meilleure intégration des femmes dans les forces armées.

Lors des célébrations du 64e anniversaire de l’indépendance, le 5 août dernier, plusieurs responsables gouvernementaux ont réitéré les propos d'Ibrahim Traoré, lequel s'est engagé à vaincre le terrorisme. «La sueur, les larmes et le sang des enfants de la patrie coulent, mais nous triompherons de cette guerre», a promis à cette occasion le ministre de la Fonction publique Bassolma Bazié, dans un message adressé à la nation.

Le Burkina Faso est, depuis plusieurs années, la proie d'attaques régulières de djihadistes, notamment dans le nord et l’est du pays. Cette crise sécuritaire a provoqué plus de deux millions de déplacés internes et une crise humanitaire d’ampleur, selon l’ONU.