Après 37 et 47 années d'ancienneté, ces deux Creusoises quittent la pharmacie de leur petite commune

Dans une bourgade rurale, la pharmacie incarne un lieu rassurant à l’intérieur duquel les employés se font les témoins privilégiés de la vie quotidienne des patients. C’est le cas de l’officine Laval Durand de Chénérailles (Creuse), ancienne pharmacie Déchery, dont le personnel se renouvelle le plus souvent à l’occasion de départs en retraite, signe d’esprit d’équipe.

Pour cause, si la nostalgie ne dispose pas de traitement prescrit, Aurore Prugnaud parle de ses ex-consœurs avec émotion, sous le regard empathique de nouvelles collègues : Marjorie Verdier et Karine Cotton remplaçant respectivement Évelyne David, préparatrice en pharmacie et Véronique Lachambre, docteur en pharmacie, voire mycologue à ses heures.

Une longévité dans l'emploi

Si dans le registre de la longévité d’emploi, il convient de citer Évelyne Mazur partie en 2014, Évelyne David n’est pas en reste : arrivée à l’âge de 16 ans, engagée sous formation par M. Déchery, elle a tiré sa révérence en 2023 après 47 années de bons et loyaux services.

Véronique Lachambre arrivée, elle, à l’âge de 24 ans, quitte sa blouse blanche en cette fin d’été 2024 après 37 ans de vie aux côtés de la population de Chénérailles et de ses environs.

Toutes deux étaient fort appréciées de la clientèle, de leurs employeurs dont Mathilde Laval Durand ainsi que du corps médical dans son ensemble qui n’a pas manqué de se manifester à cette occasion.

Une page de souvenirs qui se tourne

Toutefois, il est difficile de tourner la page sans se remémorer ces instants pause-café, qui font référence à bien des souvenirs. Aurore Prugnaud évoque les récits de ses collègues lorsqu’au cours des années 1970-1980 la pharmacie Déchery restait ouverte toute la journée lors des foires aux chevaux, occasion suprême de réunir le personnel autour d’une bonne table, mais aussi l’organisation des concours hippiques à laquelle participait Véronique Lachambre, de l’humour et puis ces hobbies dont les broderies de diamant d’Évelyne David permettaient d’oublier quelques courts instants la condition humaine qui fait appel à cette profession de vocation certaine.