"Traumatisme sévère", enquête préliminaire : ce que l'on sait de la fillette frappée par son enseignante en classe
C'est une scène qui ne manque pas de faire réagir. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux, on y voit une petite fille de trois ans frappée par son enseignante.
Les images ont été tournées dans une école maternelle, dans le 15 e arrondissement de Paris, le 4 septembre dernier. Les parents ont déposé plainte le lendemain et l'enseignante a été remplacée. Une enquête préliminaire est par le parquet de Nanterre, a appris BFMTV de source judiciaire.
— Vanessa EDBERG (@EdbergVanessa) September 9, 2024La petite fille est "perturbée, angoissée"La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale Nicole Belloubet a demandé l'ouverture d'une procédure disciplinaire et la "suspension immédiate" de l'enseignante.
Selon les déclarations de la mère de l'enfant, la petite-fille pleurait car il s'agissait de sa première rentrée scolaire. Elle lui aurait dit que la maîtresse l'avait frappée dans le dos, le soir, mais la maman pense alors que l'enfant exagère.
C'est le lendemain qu'elle voit la vidéo, puisqu'une autre parente d'élève lui a montré à la sortie de la classe. En plus du coup porté à la fillette, on voit l'enseignante asperger un produit en direction de la petite, en lui disant : "voila, ça fait du bien là ?". La scène a été filmée par une autre maman d'élève.
Selon l'examen d'un médecin généraliste, la petite fille "présente un traumatisme sévère psychologique". Elle est "perturbée, angoissée", explique sa maman. La petite fille n'est toujours pas retournée en classe à ce jour.
Le recteur de l'académie a apporté son "soutien complet"La maîtresse a reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille. D'après le maire du 15 e arrondissement, Philippe Goujon, l'institutrice est âgée d'une cinquantaine d'années et "ne se laisse pas emporter normalement par ses émotions".
L'édile condamne un acte "insoutenable". Et ajoute : "Ce comportement est inqualifiable, venant d'une enseignante confirmée qui était dans cette école depuis une dizaine d'années et sur laquelle nous n'avions évidemment aucune information de ce type".
De son côté, le recteur de l'académie a apporté son "soutien complet" à la victime, avec la volonté de "rebâtir une relation de confiance avec son école". Une enquête pénale et une enquête administrative sont lancées. Cette dernière pourra conduire "très certainement à un conseil de discipline", indique le recteur de l'académie de Paris.