La Bourse de Paris repart de l'avant après l'emploi américain
L'indice vedette CAC 40 a fini avec une hausse de 0,99%, soit une progression de 72,96 points, à 7.425,26 points.
Après un mauvais chiffre sur l'emploi qui a accru les craintes d'un atterrissage brutal de l'économie américaine, les marchés ont terminé dans le rouge vendredi, à l'issue d'une semaine marquée par la crainte d'une récession aux Etats-Unis.
L'indice CAC 40 a abandonné de 3,65% au cours de la semaine passée.
Après cette semaine de repli, les investisseurs relativisent désormais concernant la santé de la première économie mondiale.
"Il y a certes un ralentissement du secteur manufacturier, qui est net, mais le consommateur américain se porte encore très bien", relève Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
D'autant que "la saisonnalité joue en faveur d'un mois de septembre globalement faible", alors que les volumes d'échange et les liquidités sont actuellement peu élevés sur les marchés, note Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.
L'attention des investisseurs devrait désormais se tourner mercredi vers l'indice des prix à la consommation aux États-Unis, avec une prévision à 2,6% en août, contre 2,9% en juillet.
Le deuxième point d'attention de la semaine sera la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi, qui devrait baisser ses taux de 0,25 point de pourcentage, selon les prévisions des économistes.
"Il n'y aura pas de surprise quant à la baisse des taux, mais les investisseurs suivront avec attention le discours de la présidente Christine Lagarde sur la suite qu'elle donnera à sa politique monétaire", explique à l'AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuille pour Kiplink Finances.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts français à 10 ans est resté stable à 2,88%.
Ubisoft en chute libre
Le titre du géant des jeux vidéo a terminé en forte baisse de 7,13%. Selon l'agence financière Bloomberg, l'entreprise française a été rétrogradée par les analystes de Cantor Fitzgerald, qui pointent du doigt la "déception" de certains joueurs sur son nouveau jeu "Star Wars Outlaws".
Le groupe est aussi la cible du fonds AJ Investment, actionnaire minoritaire, qui demande notamment à "transformer le groupe en société privé", avec le chinois Tencent, qui détient déjà 10% du capital d'Ubisoft, comme "actionnaire significatif". Ubisoft traverse une mauvaise passe depuis plusieurs mois et a perdu depuis le début de l'année 40,93%. Le groupe a été sorti de l'indice paneuropéen élargi Stoxx 600 la semaine dernière.
Kering toujours dans le rouge
Le géant français du luxe Kering continuait sa course vers le bas, et a perdu 2,52% lundi, sur fond de résultats décevant depuis plusieurs mois, notamment en raison de ventes en lourde baisse de Gucci, alors que la demande en Chine, un de ses principaux marchés, évolue au ralenti. "Nous pensons que le délai de redressement potentiel continue de s’allonger et nos estimations ne prévoient pas que Gucci retrouvera une croissance positive des revenus avant 2025", ont estimé les analystes de la banque RBC.
Les autres valeurs du luxe ont terminé en ordre dispersé: Hermès a perdu 0,26% et LVMH a gagné 0,69%.