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2024

Wall Street ouvre en hausse, relativise la dégradation de l'économie américaine

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Vers 13H55 GMT, le Dow Jones s'élevait de 0,67%, l'indice Nasdaq 1,12% et l'indice élargi S&P 500 0,89%.

"Il y a eu beaucoup de ventes la semaine dernière et à un certain point, vous étanchez la soif" des investisseurs qui souhaitaient se délester de certains titres, a rappelé Art Hogan, de B. Riley Wealth Managament.

Le Nasdaq a ainsi vécu sa pire semaine depuis juin 2022 tandis qu'il faut remonter à mars 2023 pour trouver trace d'une chute plus nette du S&P 500. Dès lors, "ce n'est a priori pas une surprise de voir un rebond ce matin", a estimé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Après une réaction initialement négative au rapport sur l'emploi publié vendredi, les opérateurs ont mis en perspective les chiffres du ministère du Travail. "Pour moi, il y avait autant de bonnes que de mauvaises nouvelles dans ce rapport", a argué Art Hogan.

Même si elle ralentit, la moyenne des créations d'emplois ces trois derniers mois reste "compatible avec le scénario d'un atterrissage en douceur (de l'économie américaine)" et le taux de chômage a reculé en août, a souligné l'analyste.

"On va voir ce que cette semaine nous apporte comme informations nouvelles et si (l'indice de prix à la consommation) CPI (mercredi) change l'opinion de la Fed (banque centrale américaine) sur le fait d'opter plutôt pour une baisse d'un quart ou d'un demi-point", lors de la réunion de l'institution, les 17 et 18 septembre, a poursuivi Art Hogan.

Après l'avoir fait monter jusqu'à quasiment 60% vendredi, les intervenants n'accordent plus à l'hypothèse d'une réduction d'un demi-point du taux directeur de la Fed qu'une probabilité de 25%.

Le marché obligataire traduisait cette évolution. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 3,74%, contre 3,71% vendredi en clôture.

L'indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, lâchait plus de 5%.

Outre l'indice CPI, sont attendus, jeudi, l'indice des prix à la production (PPI), et, vendredi, l'enquête mensuelle de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs.

Quasiment aucun résultat de société marquant n'est au programme, à l'exception d'Oracle, lundi après Bourse, et Adobe, jeudi, après la clôture également.

Hausse des actions, baisses des obligations (leur taux évolue en sens opposé de leur prix), regain du pétrole et des métaux, plusieurs voyants témoignaient d'un retour de l'appétit pour le risque.

Les valeurs les plus volatiles de la cote avaient le vent dans le dos, de Tesla (+2,49%) à la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase (+5,98%), en passant par l'essentiel du secteur des semi-conducteurs.

Nvidia (+2,45%), Qualcomm (+1,81%) ou Super Micro (+1,90%) étaient ainsi recherchés.

Ailleurs, à la cote, le groupe d'analyses de données Palantir (+10,50%), en pointe sur l'intelligence artificielle, profitait de son entrée programmée au S&P 500, le 23 septembre, en compagnie de l'entreprise informatique Dell (+4,47%).

Ils remplacent notamment American Airlines (+2,45%) et le site de création et de commerce électronique Etsy (+1,60%).

Boeing paradait (+3,17%) après la conclusion d'un nouvel accord d'entreprise avec le syndicat majoritaire IAMAW, qui soulage le marché car une possible grève se profilait pour le constructeur en cas d'impasse.

La chaîne de magasins à bas prix Big Lots progressait (+9,11%) après avoir annoncé son dépôt de bilan, victime d'un accès de prudence des consommateurs, mais aussi un accord de reprise de quasiment tous les actifs du groupe.

Le plan prévoit la fermeture de certains points de vente mais la poursuite d'activité de l'entreprise.

Apple se repliait (-0,85%) à la veille de la présentation de l'Iphone 16.

L'un de ses concurrents, le chinois Huawei, a indiqué avoir reçu plus de trois millions de pré-commandes de son nouveau smartphone qui se déplie en trois panneaux, pour atteindre quasiment la taille d'une tablette.