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Сентябрь
2024

En Creuse, 28 personnes reçoivent la nationalité française

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Une fierté. Tous l’ont ressentie au moment où la préfète de la Creuse, Anne Frackowiak-Jacobs, leur a remis leur décret de naturalisation. « C’est le plus Français des Belges », s’est d’ailleurs réjouie la maire de Saint-Goussaud venue accompagner l’un de ses administrés recevoir la nationalité française.

Venu de Belgique, il s'installe à Saint-Goussaud 

Originaire de Belgique, Nicolas Bechet est venu en France il y a 8 ans avec sa femme pour l’accompagner dans un projet agricole. Lui a ensuite trouvé du travail à Limoges dans le secteur des énergies renouvelables et puis s’est installé avec sa famille dans la petite commune creusoise. Il confie :

Aujourd’hui, c’est une vraie fierté de recevoir la nationalité française, c’est l’accomplissement d’un parcours. Cela fait longtemps que je vis en France. 

Le troisième enfant de ce quadragénaire est d’ailleurs né à Guéret il y a deux ans. À la satisfaction de la maire de Saint-Goussaud qui a eu le plaisir d’accueillir cette nouvelle famille sur sa commune il y a quelque temps déjà. « On est toujours très satisfaits d’accueillir des nouveaux habitants sur notre territoire et surtout quand il y a des enfants. »

 

Originaire de Belgique, Nicolas Bechet est venu s’installer en Creuse avec sa famille.

Du Venezuela à la France

Si Nicolas Bechet est venu en France en partie pour des raisons professionnelles, d’autres ont pu trouver le même chemin grâce à une histoire d’amour. C’est le cas de Cinthia Zambrano, originaire du Venezuela. Elle a pu découvrir le pays grâce à une bourse d’étude qui lui a permis de venir y étudier en 2013. « C’est à ce moment-là que j’ai rencontré l’homme de ma vie », raconte-t-elle encore émue par la cérémonie de naturalisation à peine finie. Le jeune couple se marie en 2017 et décide de vivre en France. 

La stabilité politique et des institutions françaises rassure la jeune femme aujourd’hui âgée de 36 ans. « On peut le dire, le Venezuela, c’est une dictature. Ici, je me sens protégée alors que là-bas c’est beaucoup moins sécurisé. » Bien que les faits divers sociétaux soient bien réels et fréquents en France, rien n’est comparable selon elle. « Bien sûr qu’en France, ce n’est pas tout le temps parfait, mais il y a de vraies institutions. Au Vénézuela, la crise s’est intensifiée depuis les dernières élections. »Originaire du Venezuela, Cinthia Zambrano a découvert la France en 2013. 

En effet l’actualité politique de son pays d’origine a atteint l’acmé d’une crise qui dure depuis longtemps. Alors que le président Nicolas Maduro a récemment été réélu, l’opposition conteste ce résultat dénonçant des fraudes massives. Depuis, des manifestations et des tensions ont éclaté dans tout le pays, causant la mort de 27 personnes. 

Cette liberté d’opinion qu’elle a vu progressivement se déliter au Venezuela, Cinthia Zambrano sait qu’elle peut l’exercer librement en France aujourd’hui. « Les portes m’ont toujours été ouvertes ici, poursuit-elle posément. D’ailleurs, la préfète nous a rappelé que l’on était aussi chez nous. »Désormais officiellement française, la future maman est heureuse. Heureuse qu’une histoire d’amour débutée en 2013 puisse prendre tout son sens aujourd’hui, en 2024. Comme les 27 autres personnes présentes ce jour-là, fières que la nationalité française puisse donner un vrai sens à autant de parcours de vie.

Vincent Faure