L’été olympique est terminé. Paris a clos, dimanche 8 septembre, un été olympique "historique", avec une ultime fête aux sonorités électro au Stade de France pour mettre fin aux Jeux paralympiques. D’un souffle, la médaillée d’or de boccia Aurélie Aubert, entourée de plusieurs athlètes français ayant marqué les Jeux, a éteint la flamme paralympique au Stade de France, symbolisant l’achèvement d’une saison inédite en France.

A quelques kilomètres de là, la désormais célèbre vasque, ce ballon illuminé installé dans le jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française, s’est elle aussi assombrie. "La France avait rendez-vous avec l’Histoire, et elle a répondu présent", a déclaré dans son discours de cérémonie de clôture Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris-2024. "Et si ces émotions étaient éphémères, le souvenir de cet été historique, lui, restera gravé en nous." Voici cinq moments à retenir de cette cérémonie, quatre temps forts… et un raté.

La part belle accordée à la musique électro

Pas moins de 24 DJ toutes générations confondues ont incarné la "French Touch" dimanche soir. A Saint-Denis, nécropole des rois de France, 24 DJ, en "back to back", ont joué un medley de leurs plus grands succès pendant environ une heure, effets de lumière, pyrotechnie et Phryges boules à facette en appui.

Comme lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, Kavinsky était de nouveau sur scène, aux côtés d’un panel de DJ reconnus, comme Martin Solveig (qui a conclu le show, après ses tubes, par l’intégralité de One More Time du grand absent Daft Punk, duo aujourd’hui séparé), Cassius, ou, plus confidentiels, Chloé Caillet et Tatyana Jane. Le tout introduit par Jean-Michel Jarre, maestro de l’électro en même temps qu’il en est la mémoire vivante.

Johnny Hallyday à l’honneur "pour réunir les coeurs"

La cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris s’est ouverte sur un hommage à Johnny Hallyday, incontournable des stades pendant tout l’été olympique, avec une version symphonique de son titre Vivre pour le meilleur interprétée par l’étoile montante française Santa. La chanteuse de 31 ans a fait résonner dans le Stade de France cet hymne rock à la vie.

Le tube Que je t’aime de l’icône nationale Johnny Hallyday, mort en 2017 à 74 ans, a ensuite été joué pour remercier les 45 000 volontaires mobilisés pendant les Jeux. Le morceau avait déjà été choisi pour accompagner la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des Paralympiques le 28 août, place de la Concorde. L’équipe de France de gymnastique rythmique avait aussi élu Johnny pour l’un de ses passages.

La Garde républicaine interprète des grands tubes de variété

D’Aya Nakamura à Oasis, en passant par Daft Punk et Jacques Martin, les militaires musiciens de la Garde républicaine ont multiplié les incursions dans la pop ces dernières semaines, comme lors de la clôture des Paralympiques. Formant une haie d’honneur, une soixantaine d’entre-eux (sur 90) ont accompagné l’entrée des para-athlètes dans le Stade de France au son de grands tubes de variété, des Champs-Élysées de Joe Dassin au I will survive de Gloria Gaynor.

Lors de la cérémonie d’ouverture des JO, on avait déjà vu ces militaires chargés du protocole de la République, des cérémonies militaires et des grandes commémorations aux côtés d’Aya Nakamura sur le Pont des Arts. Puis, prendre un bain de foule devant le Sacré-cœur pour une reprise de Freed from desire de Gala, un titre prisé des supporters de tous les pays.

Le breaking encore à l’honneur

Figures, sauts, équilibres : le breaking, discipline qui faisait ses premiers pas olympiques aux Jeux de Paris 2024, a encore été fêté lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Sur un podium au centre du Stade de France, huit danseurs, dont quatre en situation de handicap, ont, en solo ou en collectif, exécuté des figures spectaculaires - notamment des "power moves" (rotations sur la tête ou l’épaule), devant une foule conquise, au son d’un set signé Cut Killer.

Celui-ci, DJ pionnier du hip-hop en France, a contribué à populariser ce mouvement dans l’Hexagone. Une mise à l’honneur manifeste, alors que le breaking n’a pas été retenu pour les prochains Jeux de Los Angeles en 2028.

Le dernier envol de la vasque annulé en raison des conditions météorologiques

Seule fausse note de cette cérémonie : le dernier envol dimanche soir de la vasque olympique au-dessus du jardin des Tuileries à Paris, qui devait coïncider avec le début de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, a été annulé en raison des conditions météorologiques, la pluie et le vent.

Depuis fin juillet, quelque 270 000 personnes ont réservé un billet gratuit pour admirer de près ce qui restera comme un symbole des Jeux de Paris, sans compter la foule qui se pressait chaque soir au-delà des barrières protégeant le ballon illuminé.