Le top départ des vendanges ne devrait plus tarder à être donné dans le Puy-de-Dôme

Les yeux rivés sur le ciel, les vignerons puydômois n’attendent plus que les conditions optimales pour lancer la saison des vendanges. Malgré une année particulière côté météo, elles pourraient démarrer en cette fin de semaine. Le recrutement des équipes est finalisé chez Pierre Desprat, à la tête de la cave Desprat Saint-Verny.

Moins de volumes

S’il s’attend à une baisse de 30 % des volumes, il compte sur la qualité :

On mettra tous les moyens humains, techniques et matériels qu’il faut pour cela et on fera tout ce qui nous semble le plus juste.

Le pinot, plus fragile, a davantage souffert cette année, et le gamay a subi des gelées. Mais « ce qu’on a est très beau et ce sera très beau en qualité », se félicite ce spécialiste du vin, qui espère un bon millésime.

Toute la profession a en permanence les yeux rivés sur les sites de météo afin de confirmer la date de lancement des vendanges. « On devrait débuter en cette fin de semaine. On sera dans la norme », estime Pierre Desprat. Au sein de sa cave, les équipes seront dès lors parties pour trois semaines de travail non-stop.

Prélèvements et dégustations

Des prélèvements sont réalisés tous les jours pour voir la maturité des fruits. « On goûte également beaucoup les raisins et on y va aussi beaucoup au sensoriel, à l’impression au palais. » Car pour réaliser une bonne vendange, trois facteurs sont essentiels selon lui : le degré, l’acidité et le pH. Tout ça doit procurer des sensations d’équilibre en bouche, car on peut parfois avoir du sucre mais pas d’acidité par exemple. Et pour cela, « le meilleur organe pour vendanger reste le palais, donc on mange du raisin matin, midi et soir?! », sourit-il.

Se fier au sensoriel et au palais

« Il y a des choses que les machines ne peuvent pas doser », acquiesce Pierre Goigoux, vigneron indépendant à Châteaugay. S’il est passé à travers les gelées, son secteur a connu l’humidité et scruté mildiou et black-rot. La grêle a également fait des dégâts le 20 juillet sur la partie basse du secteur de Châteaugay, qui s’étend également sur Ménétrol et Cébazat.

« Les chardonnay et pinot ont été un peu moins exposés au black-rot chez moi. Le gamay est plus sensible aux maladies que les autres cépages. Pour les chardonnay et pinot, on n’est pas très loin des vendanges?; les gamay sont plus tardifs. » Il n’y a plus qu’à voir quand les planètes s’alignent parfaitement pour déclencher la cueillette…

Gaëlle Chazal