Trophée des Muletiers : un Quentin Meyleu record au sommet du puy de Dôme (les classements complets)
Le puy de Dôme chauffait paisiblement, dimanche matin, à l’heure du café. Sans même une fumée brumeuse, un petit nuage laiteux. Dix degrés au franc soleil, pas un soupçon de vent. Conditions parfaites qui titillaient les plus matinaux. À l’image de l’espoir stadiste Tanguy Gentil parti avant 9 heures, du col de Ceyssat au sommet, 365 m plus haut, 2,2 km plus loin, en 12’10’’. À qui, peu après, un solide grimpeur donnait la réplique, le senior Sébastien Aeschlimann, monté en 12’03’’.
Puis, 10 minutes avant 10 heures, Laure Paradan, lors d’un départ ceyratois groupé, s’attaquait à son tour au géant. Embarquée sans objectif dans la valse pour un chrono de 15’19’’ finalement sans concurrence. C’était 3 tours de trotteuse avant que le souriant Quentin Meyleu s’élance. Avec les ailes de Mercure au pied…
Si le chemin des Muletiers est mythique, le record de Timothée Bommier l’est, pardon l’était, autant. Quel sujet de discussions et de tentatives annuelles que les 10’54’’ du Clermontois écrits sous ses grands compas le 14 septembre 2014, gommant alors les 11’08’’ de l’international de course de montagne Jean-Christophe Dupont ! Mais, l’exploit vertical, Quentin Meyleu y songeait. L’avait même planifié.
« J’avais prévu une préparation spécifique avec du tapis en pente. En début d’automne avec Thomas Lorblanchet, on avait aussi réalisé un algorithme et calculé la vitesse moyenne… que je n’ai pas fait non plus ».
L’athlète de l’Entente Ceyratoise restait néanmoins sur « une séance test, il y a 10 jours, un 12’05’’ avec 1’de statique au milieu ». Et plus encore que ce repère sur site, sur un été de dénivelé. « Plus du long », précisait le traileur de 28 ans, avec Sierre-Zinal (38e), le Trail des 4x1.800 (2e), le Marathon du Mont-Blanc (32e) sans oublier, début juin, les courses verticale et de montagne aux Europe d’Annecy.
Gestion du lactiqueL’élève de Bertrand Damiens et Simon Tissier conservait également l’expérience de ses Muletiers 2022, gagnés en 10’58’’. Particulièrement « ne pas partir trop vite ». Pour la gestion du lactique. Bref ! Premier au croisement avec route et rails (les 600 m en 2’46’’), le Clermontois suivit aussi sagement que possible ses temps de passage, connut « un peu de lactique au bout de 7-8 minutes au virage des rochers », trois lacets avant l’arrivée seulement, et finit en trombe. Et heureux. « C’est pas le championnat du monde mais quand tu es Auvergnat, cette course tu en entends parler. Je suis vraiment très content. Oui, terminait-il avec son indéfectible sourire, c’est un petit quelque chose ! »
Francis Laporte
Les classements :
Classements réalisés par Chronosphères