Broncan après le succès de Brive à Soyaux: "Sous pression, on a du mal à contrôler les matches "

Cette saison, le CA Brive n’a pas de retard à l’allumage. Après les deux premières journées, il pointe à la deuxième place au classement à la faveur d’un succès acquis de haute lutte, vendredi soir, à Soyaux.

Après avoir entrevu le bonus offensif l’espace de quatre petites minutes (42e-46e), les Brivistes ont dû se contenter d’un succès étriqué (28-25), Soyaux gâchant même une énorme balle de match à la dernière minute.

« On est content de prendre quatre points. C’est bien de gagner ce genre de match. Parfois, la différence entre la victoire et la défaite est infime. C’est important d’enchaîner pour le classement et la confiance », confirmait Pierre-Henry Broncan qui avoue avoir eu peur que cela ne tourne au vinaigre pour ses troupes en seconde période.

« Bien sûr que j’ai eu peur que cela bascule »

« Bien sûr que j’ai eu peur que cela bascule », particulièrement dans les ultimes instants. « Ce genre de dernières minutes t’aident à perdre tes cheveux et à prendre un coup de vieux. On perd tellement de matches en fin de rencontre dans une carrière qu’il faut se satisfaire de ce genre de victoire », posait, impassible, le manager briviste.

Avant de pointer du doigt les secteurs sur lesquels il va falloir mettre les bouchées doubles d’ici le déplacement à Nevers, pas plus tard que jeudi soir.« En seconde période, on a manqué de constance. La machine s’est grippée. On n’est pas capable de récupérer un renvoi, on se fait contre-rucker et on prend un essai directement derrière… On a perdu en lucidité, on a rendu des ballons, on a eu des jeux au pied pas toujours pertinents. »

Le CAB a aussi dû composer avec beaucoup de déchets face aux perches, Curwin Bosch, pourtant réputé bon buteur, enchaînant un deuxième match à seulement 33 % de réussite.

« On n’est pas dans le rugby à 7, le Super Rugby ou le Premiership où il y a moins de pression, où l’on exécute plus un métier. Dans nos championnats français, tous les points comptent. Il faut être efficient car les pressions peuvent s’inverser rapidement. Chez nous, il y a beaucoup de passion, et sous pression, on a du mal à contrôler le match. »

Au regard du visage affiché par Brive durant la dernière demi-heure à Soyaux, il est là le principal axe de travail pour la suite de la saison. Ce qui n’inquiète pas outre mesure Pierre-Henry Broncan. « Il faut travailler sur le contenu, sur ce manque de constance. On grandit et on a des joueurs qui vont nous aider à grandir. » On verra jeudi soir, à Nevers - l’autre équipe avec Soyaux qui avait battu Brive à deux reprises la saison passée - si le CAB grandit vite et bien.

Pascal Goumy