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Les pêcheurs veulent plus d’échanges

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La rivière, les boires, il connaît depuis l’âge où il a appris à pédaler pour rejoindre les rives. Un recul qui lui permet de faire des constats et d’avancer quelques idées fortes. Jonathan Flouret, qui préside aux destinées de la société de pêche vichyssoise depuis six années, sait qu’il peut compter sur un patrimoine plus qu’intéressant.

Le lac d’Allier bien sûr, mais aussi la boire Talon. Un espace unique créé par l’homme qui a extrait là des milliers de m 3 de gravier avant de laisser la nature reprendre ses droits à sa façon.

Qualité de l’eau

« La qualité de l’eau s’est dans le même temps beaucoup améliorée et, avec elle, le cheptel de poissons : De la friture au carnassier en passant par la carpe et le silure présent dans le lac », précise le président de l’AAPPMA (Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique) de Vichy.

Fort du millier de cartes vendues en une année, dont quatre cents à des pêcheurs locaux, plus 90 à 6,50 € aux moins de 12 ans, il voit bien que l’on ne pêche plus comme autrefois. « Il y a une forte attirance pour la pêche dite sportive. Cela va du brochet au sandre en passant par la carpe. Sans oublier la belle photo-souvenir avec un silure d’exception. Je pense que l’on doit accompagner cette nouvelle façon d’aborder la pêche. »

Le silure alors, indésirable ou pas ? « Il est là, et bien là. Pas d’ici, c’est vrai. Tout comme le sandre, aujourd’hui convoité. On a beaucoup dit sur le silure, on commence tout juste à le découvrir et même à l’apprécier dans l’assiette. Ce qui est sûr, c’est que tous ces gros poissons pêchés, souvent en no-kill, sont devenus un véritable poumon économique pour les vendeurs de matériel ainsi qu’une vraie passion pour une nouvelle génération de pêcheurs. »

Pêche sportive

Sur l’Allier, difficile d’intervenir. Les montées et descentes des vannes rythment le parcours des poissons. Le cheptel s’autogère et plutôt bien. « Par contre, avec les sept hectares de la boire Talon et les deux hectares de reculée, nous avons là l’opportunité de mettre en place un beau spot de pêche sportive, en lâchant notamment du black-bass. L’achigan à grande bouche, originaire d’Amérique du Nord, est un gros lutteur qui peut mordre à plusieurs reprises. Contrairement à d’autres poissons qui vont refuser l’hameçon après avoir été pris plusieurs fois. » Il voit là un atout de plus quant à l’attractivité touristique du bassin vichyssois.

De fait, la boire Talon que l’AAPPMA gère en étroite collaboration avec la commune d’Abrest est un site naturel hors norme. « En liaison étroite par ses reculées quand l’eau monte et emprunte les buses disposées là depuis fort longtemps. Le ruisseau dit du Ruel approvisionne aussi en eau pluviale venue de Brugheas. C’est un milieu vivant avec des frayères, une réserve bien desservie par de nombreux chemins. »

« Nous devons nous montrer exemplaires »

De quoi assurer une fréquentation conséquente, avec un petit bémol. « Nous pêcheurs, nous devons nous montrer exemplaires en faisant en sorte que les rives restent propres. Et comprendre que le portique, mis en place à l’entrée de la boire, est là pour éviter que certains gros véhicules viennent benner leurs encombrants sur le lieu. » Chaque année, les pêcheurs participent d’ailleurs à l’opération « J’aime la nature propre ».

Certes, les promeneurs sont habitués à la présence des pêcheurs autour du lac, mais Jonathan Flouret souhaiterait plus d’échanges entre les deux. « La pêche est moins connue du grand public qu’autrefois. Dans les projets de la société donc, un prochain concours qui portera le nom de Trophée Carpe du Bourbonnais qui se disputera sur le lac et sur 10 km de berge, par équipes de deux, du jeudi 26 au mardi 29 septembre. L’occasion de voir du matériel d’exception, des pêcheurs confirmés et à coup sûr de belles prises au cœur de la cité thermale. On aimerait installer ce trophée au calendrier. »

Péché de gourmandise, l’avenir le dira…