Une centaine de personnes rassemblées à Tulle contre "le coup de force" de Macron
La pluie qui tombait en cascade ce samedi 7 septembre sur Tulle n'a pas dissuadé une centaine de personnes de se réunir place Gambetta à l'appel de partis de gauche et d'associations.
Un rassemblement destiné à dénoncer "le coup de force" d'Emmanuel Macron de ne pas nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire (NFP), et qui plus est d'avoir choisi Michel Barnier, "homme de droite", à la tête du futur gouvernement.
"Cette nomination est une atteinte au vote des citoyens. Une majorité relative de gauche est arrivée en tête. Emmanuel Macron a refusé la tradition de la Ve République de nommer un Premier ministre issu des rangs des vainqueurs", peste Jacques, un retraité de Clergoux.
Un "déni de démocratie" pointé tour à tour lors des prises de paroles par Amandine Dewaele (Europe Ecologie Les Verts), Nicolas Marlin (PCF) et Ali Can (LFI).
"Cette nomination va à l’encontre de tout ce qui a été dit par le peuple. Le peuple a envoyé trois messages. Premièrement, à la Macronie et à Macron, dégagez ! Le deuxième, c'est un barrage républicain contre le RN et son idéologie mortifère et le troisième, c’est plus de justice sociale, plus d’humanité et plus de respect en plaçant le NFP en tête à l'assemblée", lance le porte-parole de la France Insoumise.
"Michel Barnier représente tout le contraire. Il a des propos très proches de l’extrême-droite, c’est un néo libéral. Il appartient à un parti qui a fait moins de 7 % aux élections législatives. Prendre quelqu'un d'un parti arrivé 4e pour le mettre Premier ministre, cela n’a pas de sens", poursuit Ali Can.
A coup de " Macron démission" et de huées au nom de Michel Barnier, les manifestants se disent prêts à continuer la mobilisation. "Le peuple n'est pas prêt à se résigner". La manifestation s'est ensuite poursuivie devant la préfecture de la Corrèze.
Frédéric Rabiller
Photos Agnès Gaudin