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Comment l'enseigne Pitaya justifie la fermeture soudaine de son restaurant du centre-ville de Brive

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Pitaya à Brive, en Corrèze, c’est fini ! En tout cas pour le moment et au 4 de l’avenue de Paris. Le restaurant de l’enseigne de street-food thaïlandaise qui avait ouvert ses portes en octobre 2020, dans cet immeuble emblématique du centre-ville, autrefois occupé par les Établissements François, a fermé ses portes assez subitement, au cours du mois d’août.

D'abord fermé « temporairement »

Cette fermeture, les passants et habitués du lieu l’ont découverte en deux temps. D’abord, par des affichettes un peu énigmatiques indiquant que le restaurant était « fermé temporairement pour une durée indéterminée »…

Avant d’en avoir la confirmation plus explicite, ce mardi 3 septembre, en s’apercevant, tout aussi surpris, que ces mêmes affichettes avaient été remplacées par les panneaux d’une agence spécialisée dans l’immobilier d’entreprise. Depuis, ce local de 180 mètres carrés, dans lequel les équipements Pitaya sont toujours présents, est à louer.

Un « problème » entre l'enseigne et le franchisé

Selon plusieurs interlocuteurs avec lesquels La Montagne a échangé sur ce dossier, un « problème » entre l’enseigne et le franchisé à la tête du restaurant serait à l’origine de cet arrêt d’activité. Sans en dire plus sur la nature de ce désaccord, l’enseigne indique que ce restaurant, qui employait dix-neuf salariés au moment de son ouverture, « était exploité par un franchisé [...], en vertu d’un contrat de franchise désormais résilié, mettant donc un terme au droit d’exploitation de l’enseigne Pitaya ».

Sans préciser quand cette résiliation est intervenue, elle ajoute que « le choix de fermer l’établissement à toute activité a été, pour sa part, pris par le seul franchisé ».

Pitaya. Créée en 2010, la marque de street-food a été rachetée en 2022 par le groupe Bertrand qui est l'un des poids lourds de la restauration rapide sous franchise, en France, avec des enseignes telles que Burger King, Au bureau, Hippopotamus, Léon ou encore Volfoni.

Pas de commentaire de la part du propriétaire

De son côté, le propriétaire des lieux, le Limougeaud Loïc Médard, également à la tête de plusieurs autres franchises dont les KFC de Brive ou de Limoges, mais aussi jusqu’à peu des Pitaya de Châteauroux, Périgueux et Limoges, se refuse à tout commentaire.

Pas son seul restaurant fermé

Car le restaurant de Brive, le premier des quatre ouverts par Loïc Médard, n’est pas le seul à avoir fermé. Celui de Limoges, qui a servi ses premiers clients en décembre 2022, n’a jamais rouvert après le dégât des eaux qu’il a subi, au mois de mai dernier.

Quant à ceux du centre-ville de Châteauroux et de Périgueux, lancés respectivement en janvier 2021 et mai 2022, ils ont également fermé durant l’été. Comme celui de Brive, ils ont d’ailleurs disparu de la carte interactive qui recense les adresses de la marque sur son site internet.

Selon nos informations, Pitaya n’aurait pas pour autant fait une croix sur Brive même si aucune implantation n’est prévue à ce stade.

Loïc Médard ouvre un restaurant KFC à Brive [11/06/2018]

Un immeuble entièrement rénové en 2020

L'immeuble avant sa rénovation en 2020.Lors de son acquisition par Loïc Médard, début 2020, l’immeuble du 4, avenue de Paris faisait partie de la dizaine de bâtiments vétustes du centre-ville ciblés par l’opération de restauration immobilière (ORI) initiée par la Ville de Brive.

Dans ce cadre, l’entrepreneur limougeaud s’était engagé à rénover entièrement l’immeuble pour y aménager, en plus de son restaurant, cinq logements de 40 à 100 mètres carrés, dont deux avec terrasses, destinés à la location, mais aussi à transformer la partie annexe donnant sur la place Gounod en bureaux.

Loïc Médard avait annoncé un investissement de 700.000 euros dans les travaux, dont 450.000 euros pour le local commercial. Ces travaux étant éligibles à l’OPAH RU (opération programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain) « un investisseur peut ainsi être subventionné jusqu’à 60 % s’il s’engage à instaurer des loyers modérés », avait alors indiqué Frédéric Soulier, le maire de Brive.Un des appartements rénovés de l'immeuble, lors d'une visite des élus, en 2021.

Michaël Nicolas (avec Stéphanie Barrat)