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Сентябрь
2024

Un trentenaire condamné pour ses insultes racistes et ses menaces de mort contre un videur en Corrèze

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Le 27 avril dernier, vers deux heures du matin, la situation à l’entrée de la discothèque de la Charrette, à Brive (Corrèze), avait rapidement dégénéré. Cinq noctambules avaient prévu de finir leur soirée dans l’établissement de nuit.

Recalé à l'entrée de la discothèque 

Mais ce soir-là, le videur en avait décidé autrement et dans ce contexte de frustration, une rixe avait fini par éclater entre le videur, et ces visiteurs qui n’étaient pas les bienvenus. À l’issue de la bagarre, le plus grand et corpulent du groupe, s’est vu prescrire une ITT de deux jours, pour une plaie à l’arrière de la tête et des dents cassées. Mais ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Brive, c’est bien lui qui, à la barre des prévenus, devait répondre d’insultes racistes, et des menaces de mort.

Trois témoins, dont des salariés de la boîte de nuit, l’auraient entendu dire au videur, « qu’est-ce que tu vas faire, sale nègre ! Sale noir ! ». Puis, plus tard dans la bagarre, il aurait proféré des menaces. « Je vais venir avec un fusil. On sait où tu habites ». Le mis en cause et le videur se connaissaient en effet. Les deux hommes baraqués fréquentaient la même salle de sport.

« Il y a eu des amabilités »

À la barre, le mis en cause, 30 ans, physique imposant, a nié avoir prononcé des paroles racistes. « On était en train de partir. J’ai dit “je me casse de cette boîte de merde”. Après il y a eu des amabilités d’échanger. Après, c'est lui qui me fracasse et c’est moi qui vais aller en prison », a-t-il déclaré à la barre. « Quelles amabilités ? », a demandé une assesseure. On n’en saura pas plus.

Malgré les témoignages fluctuants de ses compagnons de soirée allant dans son sens, le trentenaire a été reconnu coupable par le tribunal et condamné à 500 euros d’amende, un stage de citoyenneté et devra indemniser la victime.

Quant au videur de la discothèque, victime dans ce dossier, il devra répondre des violences commises cette nuit-là, devant le tribunal de police. Le condamné du jour sera sur le banc des victimes. L’audience est fixée en septembre.

Pierre Vignaud