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Il y a 80 ans, la bataille du Bois-Bournat

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Énigmatique pour beaucoup, la stèle du Bois-Bournat rappelle qu’en août 1944, des combats ont eu lieu entre les forces allemandes et le camp allié.

Quatre-vingts ans plus tard, la municipalité, le comité local du Souvenir français et les anciens combattants ont tenu à commémorer cet épisode, marqué par de nombreux blessés et la mort de plusieurs soldats.

Antonin Mesples, président du Souvenir français, a justifié cette cérémonie par « l’indispensable devoir de mémoire qui doit animer les générations d’aujourd’hui. Que ces témoignages nous garantissent la liberté et surtout la paix. »

Discours

Pour marquer le souvenir de cet épisode, Jean-François Glomet, président d’Azi la Garance, a repris le discours du Dr Pierre Lambert, prononcé le 26 août 1945 lors de l’inauguration de la stèle commémorative. Il a cité : « 26 août 1945 ! Aujourd’hui, un soleil éclatant étincelle sur ce Petit Bois-Bournat où la fusillade s’est endormie l’an passé ! Quel calme ! Quel recueillement ! Le calme des choses, le recueillement de nos cœurs devant tant de sacrifices connus et inconnus, de ces vies données pour notre délivrance ! »

Les pertes sont lourdes : le camp allié déplore deux tués, le brigadier Amar Ben Messaoud et le FTP Thierry « dit l’Aviateur », ainsi que 25 blessés. Les Allemands comptent au moins neuf morts, trois disparus (prisonniers) et probablement un nombre conséquent de blessés.

Hommage

Bernard Devoucoux, maire, a rendu hommage aux deux soldats tués sur le territoire communal :

« Le brigadier Amar Ben Messaoud est né près de Touggourt, dans le département de Constantine, en 1908. Il s’engage le 3 mars 1926 au 3e Régiment de Spahis algériens (RSA). En avril 1927, son régiment arrive en France et prend ses quartiers à Valence. Amar Ben Messaoud est fait prisonnier le 16 juin 1940 en Franche-Comté et interné dans le sud-ouest de la France. Malade, comme beaucoup de ses camarades, il est libéré après avoir été reconnu inapte. Ne pouvant rejoindre l’Afrique du Nord, il se rend au camp F de Clermont-Ferrand, dont les effectifs rejoignent la Résistance à l’été 1944. Il est tué au combat le 29 août 1944, dans une vigne près de la Motte-Moreau, à droite de la RN9.

Quant à Thierry « dit l’Aviateur », aucune biographie le concernant n’a été retrouvée. Il est enregistré comme lieutenant FTP du camp Marceau qu’il rejoint le 25 juillet 1944. Il commande le 1er corps franc de ce camp et aurait été tué au combat près de l’Étang. »

Un premier prix récompensé

Sensible au devoir de mémoire, le Souvenir français a pris soin, lors de cette célébration, d’honorer Blandine Mesples. Élève de troisième au collège Hennequin, elle a participé au concours de la Résistance 2024 et a obtenu le premier prix académique.

« Je voue un intérêt particulier à l’histoire et me suis très impliquée dans le groupe constitué par Sébastien Bellet, notre professeur d’histoire, » explique la collégienne. « Nous étions inscrits à ce concours sur le thème « Résister à la déportation en France et en Europe ». Nous avions à notre disposition plusieurs documents consacrés aux grandes figures et aux actes de résistance contre la déportation et en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Sa curiosité et son engagement ont été récompensés par la remise de l’ouvrage d’Azi la Garance « Le maire d’un village rural de l’Allier en 1939-1945, Georges Fondrat à Broût-Vernet », ainsi que divers cadeaux remis par Antonin Mesples et Madeleine Bodez du Souvenir français.