La fonderie Ucelia d'Ussel invite les familles des salariés pour mieux se faire connaître et ça cartonne

«Mon conjoint travaille ici ! C’est la première fois que j’y mets les pieds. Au moins maintenant quand on m’en parlera, je pourrai en parler ! » commente avec humour cette femme d’un salarié d’Ucelia. Samedi était une journée historique pour la fonderie Ucelia qui ouvrait ses portes aux familles des salariés.

Parmi les visiteurs, le maire d’Ussel Christophe Arfeuillère qui se rappelle que dans une autre vie, en 1989 avant de partir au service militaire, il avait travaillé un an dans l’entreprise. Pour lui, ces portes ouvertes sont « une très bonne initiative… pour l’entreprise et pour Ussel ! ». À proximité, une visiteuse s’émerveille devant l’impressionnant booster en aluminium « Maintenant quand je verrai un lancement de fusée, je saurai que ça vient de notre haute-Corrèze ! C’est incroyable ! » Elle aurait pu ajouter la fabrication de pièces pour le moteur du Rafale et des A 320 et l’axe de portes d’avions.

Car c’est bien à Ussel qu’Ucelia fabrique des pièces de précision en aluminium grâce à un procédé original de moules en sable à prise chimique. Elle a pour clients les fleurons de l’aéronautique en France et dans le monde.

400 personnes au rendez-vousL'ouverture historique de la fonderie aux familles des salariés a attiré plus de 400 personnes.

La journée portes ouvertes pour les familles samedi dernier était donc une première pour l’entreprise. Plus de 400 personnes, salariés, familles et proches ont suivi un parcours de découverte de la fabrication, de poste en poste. Du bureau d’études au pré-moulage puis au moulage et aux contrôles très poussés des pièces sans oublier l’étonnante imprimante en 3D. « Nous avons un savoir-faire exceptionnel mais personne ne le sait sauf les salariés… Notre volonté est de nous ouvrir et de nous rendre plus attractif », explique Jean-Baptiste Foisel, le directeur général du site d’Ussel.

Souriante, le contact très facile, allant d’un salarié et d’un visiteur à l’autre, Marietha Brun, la directrice des ressources humaines évoque la genèse de ces portes ouvertes. « Ça fait des années que les salariés nous demandaient de pouvoir faire découvrir leur travail. Ils en sont fiers. En outre, on a fait des recherches dans les archives et on a ressorti de vieilles photos ! Certaines datent de la construction du premier site à la veille de la Seconde Guerre mondiale ». C’est d’ailleurs pour des raisons de Défense nationale que le gouvernement de l’époque avait décidé d’éloigner des sites stratégiques des frontières de l’est.

Une fonderie en plein développement

Actuellement, le site ussellois en plein développement compte 300 salariés, 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 avec un objectif de 35 millions cette année. La fonderie a pour ambition de développer ses exportations sur le marché nord-américain et le Canada. Le plan triennal (1923-1925) de 13 millions d’euros d’investissements prévoit d’augmenter la productivité, de passer de 25 gigawatts de consommation de gaz à 15 gigawatts et de réduire d’un tiers les gaz à effet de serre. La clé de la réussite de la fonderie est l’embauche et la formation. Sur les six premiers mois de cette année, 70 salariés ont été intégrés en CDI.

L’opération portes ouvertes de ce samedi visait non seulement à mieux intégrer le personnel actuel mais aussi à séduire d’éventuels futurs salariés. Un bilan de cette première initiative est prévu. Des journées portes ouvertes pour tous devraient aussi être organisées dans les mois à venir.